Medjor

À vous de jouer !

SAVOIR TRAITER LES OBJECTIONS COURANTES

D’où vient l’objection ?
Le chemin vers la Paix est celui du bon sens.
Pourtant parmi vos interlocuteurs certains semblent refuser le bon sens, le rationnel. Pour ce faire, vous noterez qu’ils vous affichent des impossibilités, ils vous expriment des préjugés. Vous noterez aussi à ce moment-là leur apparente sérénité, leur confort de laisser les choses comme elles sont.

Cette attitude vous frustre, elle vous est difficilement compréhensible. Et pour cause, de nombreuses peurs la justifient. Comment pourrait-il en être autrement !
Parmi les peurs il y a notamment celle de s’engager, de se « mouiller », de son image, de se sentir incapable, du « qu’en dira-t-on », d’échouer.

Dans ce contexte, la réflexion « bon sens » et le dialogue nécessitent le courage d’une écoute patiente, le questionnement et l’invitation au discernement.

Ecoutons les questions, les remarques, les « préjugés » qui freinent, barrent le chemin vers la Paix.

« Pour arrêter le massacre à Gaza, Il suffit de libérer les otages israéliens »

Regardez la typologie des « otages » au 23 août 2025 :

  1. 15-20 otages israéliens encore retenus à Gaza,

  2. 10 000 otages Palestiniens retenus pour plus de 50% depuis 15-20 ans, et le reste incarcéré récemment, sans jugement ni faits avérés, dans les prisons israéliennes,

  3. 2 500 000 otages Palestiniens enfermés à Gaza depuis plus de 20 ans,

  4. 8 000 000 de juifs humanistes pris en otage par le sionisme depuis l’invention de cette idéologie par un groupe d’intellectuels athées austro-hongrois, désœuvrés et vivants dans un monde où, sans colonie tu n’es rien, comme pour Sarkozy, « sans Rolex tu n’es rien »,

Heureusement il y a ces 8 000 000 de juifs pris otage par les sionistes.

Heureusement que ces 8 millions sont là, sinon cela impliquerait qu’un otage israélien vaut 100 000 otages palestiniens.

Prenez votre calculette !

De surcroît ces sionistes et leur comportement mettent en danger tous les juifs, sionistes ou antisionistes, du monde.

Quelles sont les violations israéliennes à propos de l’exploitation des ressources Palestiniennes ?

Violation israélienne à propos de l’exploitation des ressources Palestiniennes

Volet

Loi/Réglementation

Description

Eau Ordonnance sur l’eau (1959) Déclare que toutes les ressources en eau en Israël sont propriété publique sous le contrôle de l’État, limitant l’accès des Palestiniens citoyens d’Israël.
Ordonnance militaire 92 (1967) Transfère le contrôle total des ressources en eau de Cisjordanie à l’armée israélienne, empêchant l’Autorité Palestinienne de gérer ses propres ressources.
Ordonnance militaire 158 (1967) Rend illégal tout projet d’infrastructure hydrique en Cisjordanie sans l’approbation israélienne, limitant la construction de puits palestiniens.
Accords d’Oslo II (1995) Maintient le contrôle israélien sur 80 % des ressources en eau en Cisjordanie et impose des restrictions aux Palestiniens pour forer de nouveaux puits.
Terres et ressources naturelles Loi sur la propriété des absents (1950) Permet à Israël de confisquer les terres et biens des Palestiniens déplacés en 1948, y compris des terres agricoles et des ressources naturelles.
Ordonnance militaire 59 (1967) Permet à Israël de s’approprier des terres en Cisjordanie en les déclarant « terres d’État », facilitant la colonisation.
Ordonnance militaire 418 (1971) Transfère la planification et la gestion des terres en Cisjordanie aux autorités israéliennes, empêchant les Palestiniens de développer des infrastructures sans autorisation israélienne.
Loi sur les mines et carrières (1995, amendée) Permet aux entreprises israéliennes d’exploiter les carrières en Cisjordanie, alors que les Palestiniens y sont largement interdits.
Énergie Ordonnance militaire 537 (1974) Permet aux autorités israéliennes de réglementer et limiter le développement énergétique palestinien en Cisjordanie.
Monopole israélien sur l’électricité (depuis Oslo II, 1995) L’Autorité Palestinienne dépend de la société israélienne d’électricité (IEC) pour l’approvisionnement en énergie, limitant son autonomie.
Travailler dans ces conditions, c’est impossible !

Détrompe-toi. La résilience des Palestiniens est devenue une référence mondiale.

A Gaza, il n’y a pas que des cadavres, des mutilés, des traumatisés et des décombres.

Il y a des TALENTS !

Certains organisent des espaces de travail sous des tentes. Alimenté par du carburant « Solar », un groupe électrogène produit de l’électricité à raison de 80$/heure. Pour un espace utile à cinquante personnes, le budget total est de 7K$/mois. La production locale de Solar se fait par le recyclage des gravats : la combustion de morceaux de plastique fondus avec un feu de bois.

D’autres fédèrent des compétences et en font la promotion via les réseaux sociaux -LinkedIn, …).

Par exemple,

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Tu en trouveras, affûtés par des contraintes extrêmes. Ils sont disponibles sur la plateforme GAZA TALENTS.

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Cette plateforme, gérée par la talentueuse Farah, présente 88 spécialités.

Pour communiquer avec les spécialistes et les gestionnaires de la plateforme, vous avez le choix entre l’anglais et l’arabe.

La langue anglaise est la langue de travail pour les cahiers de charge et le suivi du codage.

Pour lever tes inquiétudes éventuelles sur le processus de transaction, voir ci-après les informations à l’utilisation par Gaza Talents de la plateforme internationale et sécurisée FORLANSO.

 

GESTIONS DES TRANSACTIONS PAR FORLANSO

At Gaza Talents, we are dedicated to connecting talented individuals from Gaza with clients and employers from around the world.

Through our platform, clients can purchase ready-made services listed on freelancers’ profiles or initiate custom contracts for specific projects or long-term remote positions. We ensure transparency and efficiency by offering:

  • Secure contracts and detailed invoices.

  • A personal wallet for freelancers to manage payments.

  • Safe file transfer methods with multiple options for delivery, such as email or WhatsApp.

We prioritize flexibility, allowing clients and freelancers to choose the most convenient communication and delivery channels without imposing unnecessary restrictions. To further ensure trust, we provide a comprehensive digital identity for freelancers, along with access to their social media profiles.

LES AVANTAGES DE FORLANSO

Initially, building a platform with such capabilities was beyond our financial reach. Therefore, we formed a strategic partnership with Forlanso, a platform that already offers these features. By adopting their system, we ensure the highest standards of service while focusing on growing our community and opportunities.

Forlanso is a licensed company headquartered in Dubai Silicon Oasis, UAE, specializing in providing remote work services for companies and professionals across various systems. We are the primary provider of payment systems for the Gaza Talents platform, facilitating transactions between individual professionals and companies.

We would like to outline how Forlanso ensures secure transactions and compliance with our terms and conditions. All transactions conducted through our platform are governed by the terms outlined in our Terms & Conditions, Fees & Payments, and Guarantee System documents. You can review these documents at the following links:

– (https://www.forlanso.com/en/terms-and-conditions)

– (https://www.forlanso.com/en/fees-and-payments )

– (https://www.forlanso.com/en/guarantee-your-rights)

Forlanso offers a comprehensive suite of services designed to enhance transaction security and reliability, including:

– Multiple Pay-in Channels: We provide various options for clients to make payments securely.

– Escrow System: Our escrow service ensures that funds are held securely until all parties fulfill their contractual obligations.

– Different Types of Contracts: We accommodate various contract types to suit the needs of our clients.

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We are committed to maintaining the highest standards of security and transparency in all our operations. Should you have any further questions or require additional information, please do not hesitate to reach out.

Thank you for considering Gaza Talents as your trusted partner in remote work services.

Allez, je crois que les torts sont partagés. Qu’en penses-tu ?

Pour se sortir de l’impasse, parmi mes interlocuteurs notamment des amis juifs égyptiens, autour d’une tasse de café turc, certains tentent la répartition des torts.

Répartir les torts revient à mettre sur le même pied d’égalité un colonisateur et un colonisé.

Dans les faits, regardons ce que ce la donne.

De fil en aiguille, je leur ai produit un tableau à remplir.

Voir ci-dessous.

 

 

Essaie le à ton tour. 

Puis regarde la compilation des résultats ci-dessous.

 

C’est bon pour moi, j’ai de l’empathie, voire un peu honte

L’expression de la honte ou de l’empathie est une sorte de « minimum syndical », néanmoins stérile voire contreproductif. Cela nous cantonne dans la peine, la plainte et l’impuissance.

 

A titre d’exemple… Ofer Bronchtein vient d’exprimer, en tant que juif et israélien, sa honte.  O Bronchtein est l’ancien conseiller de I. Rabin, et actuel conseiller de E. Macron.  Est-ce que sa honte le dispense d’œuvrer pour démanteler le régime qui lui fait honte : le régime sioniste et son idéologie ?

 

La feuille de route MEDJOR répond à cette question. Elle donne sept champs d’action contenant au total 32 initiatives concrètes. Elles sont à la portée de chacun, de sa motivation, de ses compétences, et de ses relations.

Avec toute l’estime que j’ai pour votre travail, je suis gêné avec le mot génocide et à confondre Netanyahou avec Golda Meir !

Depuis le début c.-à-d. 1948, pour les gouvernements de gauche ou de droite, le 1er défi israélien reste inchangé : la démographie. Pour le traiter, Ben Gourion, le fondateur de l’état, a fait le choix de la violence. Le commandement N°40 qu’il a dicté le 22 novembre 1948 n’a jamais été abrogé. Avec des hauts et des bas, ce commandement s’exécute. Il aboutit actuellement à un génocide à Gaza ; le terme de génocide est utilisé, parce que justifié par les faits, tant à l’ONU qu’Amnesty International, etc.

D’ailleurs, pendant que nous débattons sur la pertinence de ce terme, le génocide se poursuit sous toutes ses formes : déplacement de population, destruction des moyens de vie, famine régulée, tuerie ciblée sur les femmes et les enfants ; notamment pour tronquer la prochaine génération.

 

Cher ami, discuter de la réalité du génocide devient indécent.

Ce qui importe maintenant, c’est d’agir pour le faire stopper et pour démanteler le régime responsable et son idéologie.

.. Et pour les handicapés

Selon des rapports récents, plus de 3 000 amputations ont été effectuées, principalement en raison des frappes aériennes et des explosions. Ces individus nécessitent un soutien spécialisé et une attention particulière pour reconstruire leur vie après le conflit. Il est impératif d’analyser en profondeur les dimensions de cette crise et de développer des solutions durables pour leur inclusion sociale, leur réadaptation et la protection de leurs droits.

1. L’impact physique de la guerre sur les habitants de Palestine

A. Les personnes blessées et amputées

Depuis octobre 2023, plus de 3 000 personnes amputées ont été recensées, dont un tiers sont des enfants de moins de 18 ans. Les blessures graves, comme les brûlures, les éclats d’obus et les traumatismes crâniens, nécessitent des soins intensifs dans un système de santé déjà affaibli.

 

La Croix Rouge Internationale (ICRC) a fourni plus des prothèses et orthèse pour plus de 1500 personnes. Il reste beaucoup à faire. Les informations manquent pour les services de physiothérapie, l’assistance psychologique, la fabrication sur place de prothèses.

Le Croissant Rouge a transporté plus de 12 000 blessés et soigné à des milliers de patients en 2024.

B. Les blessures physiques chez les adultes et enfants

Plus de 40 % des blessés enregistrés depuis le début de la guerre sont des enfants. Beaucoup d’entre eux ont été victimes de traumatismes sévères qui limiteront leur capacité à vivre une vie normale. Ces blessures augmentent considérablement le taux de mortalité précoce et réduisent les opportunités d’éducation pour les jeunes.

2. Le handicap psychologique et mental engendré par la guerre

A. Stress post-traumatique (SPT)

Selon l’OMS, 70 % des enfants vivant à Gaza souffrent de troubles liés au stress post-traumatique (SPT). Les adultes, particulièrement les femmes qui ont perdu des proches ou leurs moyens de subsistance, sont également gravement affectés. Est-ce le bon moment pour déployer des cliniques mobiles en vue de thérapies cognitivo-comportementales.

B. Les troubles psychiques chez les personnes âgées

Plus de 30 % des personnes âgées à Gaza souffrent de dépression ou d’anxiété chronique, souvent exacerbées par la perte de leurs maisons ou par l’isolement. Les personnes âgées nécessitent des soins spécifiques pour répondre à leurs besoins mentaux et physiques.

 

3. Personnes âgées et perte d’autonomie pendant la guerre

Les personnes âgées représentent environ 10 % de la population et sont souvent oubliées dans les efforts d’aide humanitaire. La majorité des centres de soins pour personnes âgées ont été détruits ou ne fonctionnent plus à pleine capacité.

Comment combiner soins palliatifs, réhabilitation et soutien psychosocial ?

4. La situation des enfants et des jeunes générations

A. Blessures et handicap chez les enfants

Plus de 5 000 enfants blessés ont été recensés depuis octobre 2023, dont beaucoup nécessitent une rééducation physique à long terme. Les amputations chez les enfants représentent environ 20 % de toutes les amputations.

Les écoles pourraient être un endroit pour devenir des lieux d’assistance médicale et psychologique. Les salles de classes étant détruites, les élèves et leurs professeurs se regroupent sous des tentes. Comment y déployer des programmes éducatifs inclusifs pour les enfants handicapés ?

B. Traumatisme psychologique chez les enfants

Plus de 80 % des enfants à Gaza vivent dans un état constant de peur. Beaucoup refusent de retourner à l’école, ce qui aggrave encore les inégalités éducatives.

Comment les encourager à se regrouper avec leurs voisins sous des tentes ?

 

  1. Réponses humanitaires et réadaptation

Des ONG telles que Handicap International et Médecins du Monde ont intensifié leurs efforts pour fournir des soins d’urgence et des dispositifs de réadaptation. Depuis le début du conflit, ces organisations ont distribué plus de 1 000 fauteuils roulants et réalisé des milliers de séances de kinésithérapie.

Ces bonnes volontés requièrent une coordination territoriale.

 

6. Aide internationale et soutien des gouvernements

A. Besoin de financement

Les Nations Unies estiment que la reconstruction de Gaza nécessitera plus de 5 milliards de dollars. Les fonds alloués doivent cibler en priorité les infrastructures médicales et les programmes de réhabilitation pour les victimes de guerre.

B. Garantir la transparence

Il est crucial d’assurer un suivi rigoureux des fonds alloués pour éviter la corruption et s’assurer que l’aide atteint les plus nécessiteux.

Conclusion

Les séquelles sont profondes chez les personnes en situation de handicap, les blessés, les personnes âgées et les enfants. Une reconstruction efficace et inclusive nécessitera une coordination internationale, des ressources adéquates et une attention prioritaire à la réhabilitation et à l’inclusion sociale des victimes. La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour garantir une réponse humanitaire digne, respectueuse et adaptée aux besoins spécifiques des populations les plus vulnérables.

Informations sur les ONG impliquées en Palestine

·      Médecins du Monde (MdM)

Directeur Général : Jean-François Corty
Adresse : 62 rue Marcadet, 75018 Paris, France
Téléphone : +33 1 44 92 15 15 ; Email : contact@medecinsdumonde.net
Site web : www.medecinsdumonde.org ; Twitter : @MdM_France ; Facebook : Médecins du Monde

 

·      Handicap International (HI)

Depuis la destruction de leur bureau en 2024, HI a intensifié ses interventions via ces collaborations locales. Bien que leur présence physique puisse être limitée pour des raisons logistiques et sécuritaires, leurs rapports indiquent des efforts significatifs, tels que la fourniture de prothèses à 3 000 bénéficiaires en 2023.

Directeur Général : Jeff Meer
Adresse : 138 avenue des Frères Lumière, 69008 Lyon, France
+33 4 78 69 79 79 ;  contact@handicap-international.org ; donateurs@handicap-international.org ; www.handicap-international.fr ; Twitter : @HI_federation ; Facebook : Handicap International

 

·      MSF, Médecins sans frontière,

Plus de 1 500 interventions chirurgicales réalisées en 2024 et soins apportés à 4 000 blessés, avec une grande proportion en orthopédie.

Email : msf.gaza@msf.org ; Site web : www.msf.org ;

Partenariat MSF-Entreprises : lucrece.akouango@paris.msf.fr

 

·      PalMed France,

Dirigé par Mohamed Salem pour sa filiale française, cette ONG internationale siège à Londres.

Contact : palmedfrance2008@gmail.com

 

·      Croix Rouge Internationale (siège à Genève)

Email : gaza@icrc.org ; Site web : www.icrc.org

·      Croissant Rouge (Palestinian Red Crescent Society, PRCS)

Email : info@palestinercs.org ; Site web : www.palestinercs.org

·      Secours Islamique France (SIF)

Président : Mohammed Lahlou
Adresse : 10 rue Galvani, 91300 Massy, France
Téléphone : +33 1 60 14 14 14 ; Email : contact@secours-islamique.org
Site web : www.secours-islamique.org ; Twitter : @SIF_ONG ; Facebook : Secours Islamique France

 

  • CARE France

Directrice Générale : Claudine Mensah Awute
Adresse : 71 rue Archereau, 75019 Paris, France
Téléphone : +33 1 53 19 89 89 ; Email : carefrance@carefrance.org
Site web : www.carefrance.org ; Twitter : @CAREfrance ; Facebook : CARE France

  • Norwegian Refugee Council (NRC)

Cette ONG a soutenu plus de 2 000 personnes, en majorité des enfants.

Pour les partenariats et les donations voir leur site sur https://www.nrc.no/

 

  • Gaza Community Mental Health Programme (GCMHP) :

Cette ONG a pris en charge plus de 3 000 patients ayant subi des amputations ou des blessures graves.

Email : info@gcmhp.net ; Site web : www.gcmhp.net

 

  • Formation des volontaires

Pour les volontaires intéressés à aider directement à Gaza, la formation est essentielle, non seulement pour les soins médicaux de base, mais aussi pour l’accompagnement des blessés.

Handicap International forme 500 volontaires/a, en réadaptation physique.

HI : donateurs@handicap-international.org

Future Learn / Coursera produite des cours en ligne accessibles pour apprendre les bases des soins de santé.

L’Université de Birzeit (Palestine) produit 200 diplômés/an en physiothérapie.

Université de Birzeit : info@birzeit.edu

 

·      Human Relief Foundation (HRF) France

Responsable des Programmes : Maram Sulieman
Adresse : Non disponible
Téléphone : +44 1274 390 396 (siège au Royaume-Uni) ; Email : pro.officer@hrf.co.uk
Site web : www.hrf.co.uk ; Twitter : @HRF_UK ; Facebook : Human Relief Foundation

 

·      United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East (UNRWA)

Commissaire Général : Philippe Lazzarini
Adresse : UNRWA Headquarters, Jerusalem
Téléphone : +972 (0)2 589 0224 ; Email : lazzarini@unrwa.org
Site web : www.unrwa.org ; Twitter : @UNRWA ; Facebook : UNRWA

 

Les besoins (ressources, matériel et budget) humanitaires pour la Palestine en 2024-2026,

  1. Soins médicaux d’urgence (2024-2025)

Les besoins médicaux sont essentiels pour soigner les blessés, réduire la mortalité et éviter la propagation de maladies.

Les coûts sont exprimés en millions (M), et milliards (G), euros (€), US dollars ($)

 

Matériel nécessaire : Hôpitaux de campagne : Tentes médicales, équipements de réanimation, générateurs électriques.  Kits médicaux d’urgence : Médicaments (antibiotiques, analgésiques, anesthésiques), pansements, antiseptiques.

Équipement chirurgical : Lames de scalpel, sutures, bistouris, stérilisateurs, équipements de transfusion sanguine.

Médecins et personnel médical : Formation et envoi de médecins, infirmiers, psychologues.

 

Coût total estimé : 7 à 10 M$ (6,51 à 9,3 M€) 

 

  1. Réadaptation des blessés et soins à long terme (2024-2026)

Des milliers de blessés, y compris des amputations, nécessitent une réadaptation, notamment des prothèses et de la physiothérapie.

Matériel nécessaire et bâti : Prothèses et orthèses : Prothèses pour les amputations, supports pour les fractures. Services de physiothérapie : Équipements pour rééducation, fauteuils roulants, cannes.  Cliniques de réadaptation : Bâtiments ou tentes, équipements de kinésithérapie, spécialistes.

Accompagnement psychologique : Thérapies cognitives, soutien émotionnel.

 

Coût total estimé : 10 à 15 millions $ ; (9,3 à 13,95 M€)

 

  1. Soutien psychologique et stress post-traumatique (2024-2026)

Le stress post-traumatique affecte une grande partie de la population, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées.

Matériel nécessaire et bâti : Cliniques mobiles : Tentes médicales équipées de matériel pour psychologues. Espaces sûrs pour enfants : Espaces de jeux, matériel thérapeutique adapté.

Thérapies cognitives et comportementales : Sessions pour les victimes de traumatismes.

 

Coût total estimé : 5 à 12 M$ ; 4,65 à 11,16 M€

 

  1. Aide alimentaire et soutien nutritionnel (2024-2026)

L’accès à la nourriture est crucial pour la survie immédiate des populations.

Matériel nécessaire et bâti : Rations alimentaires : Boîtes de conserve, pâtes, riz, haricots, lait en poudre, farine. Véhicules pour transporter les vivres : Camions frigorifiques pour conserver la nourriture. Fournitures de cuisine : Cuisinières, récipients pour stocker et cuisiner la nourriture. Réseau d’assainissement : Infrastructure pour l’évacuation des eaux usées.

Assistance alimentaire pour enfants : Nourriture enrichie pour les bébés et enfants en bas âge.

 

Coût total estimé : 150 à 250 M$ (139,5 à 232,5 M€

 

  1. Abri et matériel pour les déplacés (2024-2026)

Le besoin en abris est l’une des priorités pour les réfugiés internes et ceux ayant perdu leurs maisons.

Matériel nécessaire et bâti : Tentes robustes pour héberger les familles. Matériel de construction (Bois, ciment, clous, tuiles pour la reconstruction d’habitations temporaires.) Vêtements de saison : Manteaux, couvertures, chaussures.

Vérification de la sécurité : Structures résistantes aux intempéries et aux risques environnementaux.

 

Coût total estimé : 200 à 350 M$ (186 à 325,5 M€)

 

  1. Accès à l’eau potable et installations sanitaires (2024-2026)

L’accès à l’eau et aux installations sanitaires est essentiel pour prévenir les maladies.

Matériel nécessaire : Citerne d’eau potable : Distribution d’eau potable en grande quantité. Systèmes de purification : Filtres à eau, systèmes de purification mobiles. Toilettes mobiles : Espaces sanitaires provisoires pour les déplacés.

 

Coût total estimé : 50 à 100 M$ (46,5 à 93 M€ )

 

  1. Soutien à l’éducation (2024-2026)

Les enfants et jeunes ont besoin d’un environnement propice à l’apprentissage malgré le contexte de guerre.

Matériel nécessaire et bâti : Manuels scolaires, fournitures scolaires pour les enfants. Salles de classe temporaires. Équipement informatique (Tablettes, ordinateurs portables pour l’enseignement à distance.)

Formations pour enseignants : Pour enseigner dans un contexte de crise.

 

Coût total estimé : 50 à 70 M$ (46,5 à 65,1 M€)

 

  1. Coordination et gestion des ressources humanitaires (2024-2026)

La coordination des efforts humanitaires est primordiale pour maximiser l’impact des interventions.

Matériel nécessaire : Bureaux et équipements logistiques : Bureaux pour les ONG, ordinateurs, matériel de communication. Véhicules de transport : Camions pour la distribution des aides.

Personnel de coordination : Formations pour les travailleurs humanitaires locaux.

 

Coût total estimé : 5 à 10 M$ (4,65 à 9,3 M€999)

 

Total des besoins estimés pour 2024-2026

Coût total estimé : 1,5 à 2,5 G$ (1,395 à 2,325 G€)

Comment ça se passe pour les survivants à Gaza ? (Coûts de la vie, attaques quotidiennes la nuit, sniper en action, les enfants errants, en moyenne 15 déplacements pour chaque gazaoui, odeurs, sang, cadavres, …)

Les vidéos et les images ne reflètent ni les odeurs ni les sensations du toucher. Néanmoins, ce traveling réalisé par Am ex reporter de CNN laisse des questions en suspens :

Que sont devenus les parents de cette fillette errante, comment se nourrit elle, où logent les passants dans ces rues jonchés de décombres, quelles eaux boivent ils, le cycliste qui salue en fin de vidéo où trouve-t-il sa joie de vivre… ?

Le 12/12/2024, Israël bombarde et tue 71 palestiniens dont 37 gardes humanitaires à Mawassi, Khan Younes et à Rafah. Depuis le début du génocide, Israël a tué plus de 700 gardes des aides humanitaires, dans un effort de renforcer l’inanition forcée et l’extermination en tuant les gardes et permettre des pillards travaillant sous le contrôle des gangs génocidaires et de détourner les aides dès qu’elles rentrent à Gaza sud et les transporter vers les entrepôts de l’armée génocidaire !

Que dit Haaretz sur ce sujet ? Le quotidien israélien énumère les six preuves ci-dessous. Elles établissent la politique israélienne d’extermination lente à Gaza :

  1. L’armée d’occupation permet à des hommes armés de piller les camions d’aide à Gaza et d’extorquer de l’argent de protection à leurs chauffeurs.

  2. Israël et ses gangs civils attaquent les forces civiles gazaouis armées protégeant l’aide

  3. L’occupant refuse le stationnement de toute force de police à Gaza

  4. L’armée d’occupation refuser d’aider les chauffeurs routiers quand ils sont attaqués par les pillards.

  5. Israël paie des frais de protection aux pillards. Une société intermédiaire, coordonnée par les officiers de l’armée coordonne les 4000$/camion d’aides !

  6. L’armée d’occupation est la seule force en présence de contrôle total de la zone de pillage.

Les pilleurs revendent les produits à des prix prohibitifs dans un territoire économiquement brisé : 10$ le kg de riz, 15 $ le kg de farine, 12$ pour un kg de fruit, 15 $ pour un kg de tomates, 2 $ pour un œuf. Internet est vendu à 1$ pour 3 heures.

Avec un salaire de 1000$, une famille avec deux enfants survit à peine deux semaines.

La plupart des gazaouis n’ont plus de job, plus de revenus.

Il y a un tel écart entre le niveau de vie et les compétences entre ces deux peuples, comment veux-tu qu’ils bossent ensemble ?
Il est utile de se souvenir qu’en échange de l’exploitation des gisements gaziers au large de Gaza, Israël avait accordé à 35 000 Palestiniens de Gaza un permis de travail. Leurs compétences trouvaient preneurs dans de nombreux domaines et pas que pour « balayer les rues ».
Moi-même en intervention auprès de Cisco-Israël, j’avais suggéré de recruter des ingénieurs Palestiniens. La filiale de Cisco était en demande de ressources compétentes en technologie et service internet. Les managers locaux regardaient vers l’Europ, les US alors que les ressources étaient à « portée de voix ». C’était en 2000-2001.
Aujourd’hui, en 2025, la donne a changé. L’inévitable démantèlement guette le régime responsable de l’anéantissement d’un peuple au travers de sa vision, de son idéologie, de sa gouvernance et de sa structure.
En attendant, pour faire avancer les projets sur le chemin de la Paix, il y a des initiatives à prendre et à promouvoir dans vos réseaux. Le marché européen concerne 450 millions d’habitants, celui de la proximité immédiate représente 250 millions.

 

En perspective d’un autre avenir, il y a déjà la possibilité du TELETRAVAIL.

 

La contrainte de la « prison à ciel ouvert » a considérablement favorisé le développement des compétences Palestiniennes dans beaucoup de domaines notamment, agilité pratique et intellectuelle, organisation, technique, télétravail et management à distance.
Le domaine le plus évident pour un télétravail immédiat est celui de la sous-traitance informatique, le développement, la maintenance de logiciel, les applications internet, les site web, la formation technique, etc.

Pour ce faire MEDJOR met à disposition le PALESTINIAN TALENTS MARKET PLACE.
 
Afin de répondre aux appels d’offre dans ces domaines, cette page est en langue anglaise. C’est aussi la langue de travail des professionnels concernés dans le monde francophone.

                  Cliquer ici

Comment fais-tu pour demander une réorientation d’un jumelage franco-israélien ?

Pour ce faire, tu peux te rapprocher d’associations locales éventuellement sensibilisées voire mobilisée sur le sujet, par exemple l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix). Il convient aussi de qualifier la disposition du Maire. Cela te permettra de personnaliser ta lettre de demande de RV.

Une fois personnalisée, tu envoies la lettre type ci-dessous, par voie postale et par courriel, au Maire de ta ville.

Quatre à cinq jours plus tard, il convient de rappeler le bureau du Maire pour la prise de RV.

 

A propos de la réorientation du jumelage Antibes – Eilat au profit des gazaouis, voir le mode d’emploi (courriers utilisés, documents, liste des villes jumelées, les huit propositions, etc.) sur la chronique ci-après, cliquer ici

 

 

Lettre type ci-dessous

Lieu, date

 

Nom et coordonnées                                                                                       Nom et coordonnées

du demandeur                                                                                                        du Maire

 

 

N° national d’électeur XXXXXX

Objet : Scolarité à Gaza, demande de Ré Orientation du jumelage de la ville VVVVV avec celle de EEEE (Israël)

 

 

Monsieur le Maire,

 

Parmi les quarante-trois villes françaises jumelées avec des villes israéliennes, du fait du contexte défavorable, certaines ont gelé leur jumelage. Pour contribuer à la Paix, par l’éducation, plutôt que l’arrêt de ce jumelage, permettez-moi de vous proposer sa réorientation.

En effet, les 800 000 enfants palestiniens survivants traumatisés à Gaza n’ont plus d’écoles. Parmi les enseignants gazaouis il y a plus de 300 tués dont des présidents d’université. Les quatre universités gazaouis et les écoles sont en état de décombres recouvrant des cadavres. Les élèves et étudiants ont été privés de rentrée scolaire. Cela les livre au fanatisme et à la violence, une bombe à retardement pour la prochaine décennie.

Dans ce contexte, dans une perspective de pacification, il me semble urgent de réorienter le jumelage dans le domaine éducatif. Concrètement il s’agit de fournir des baraquements pour des salles de classe, de l’eau et de l’électricité, aussi des professeurs arabophones. Ils sont nombreux dans les villes israéliennes proches de Gaza : Ashkelon, Ashdod, Beersheba, Yaffa et Eilat.

La réorientation du jumelage VVVV – EEEE pourrait servir de signal, d’encouragement à un processus pacifique et éducatif. Vous en seriez l’initiateur reconnu à terme comme facilitateur de Paix.

Bien sûr je me rends disponible à toute sollicitation pour la réflexion et la mise en œuvre.

Dans l’attente de votre avis,

Avec ma meilleure considération,

MMMMM, 0788888888

Responsable (auteur, membre, citoyen, directeur, président …) de ….

Alors dis-moi de quelles villes s’agit-il ? Je suis peut-être dans une de ces 43 villes. Sinon, je pourrais en parler à un de mes amis. Je pourrais aussi en parler au Maire de ma ville pour faire un jumelage « scolarité » entre sa ville et une ville israélienne !

LISTE DES 43 JUMELAGES AVEC DES VILLES ISRAÉLIENNES

Aix-en-Provence & Ashkelon

Antibes & Eilat

Antony & Sdérot

Besançon & Hadera

Bordeaux & Ashdod

Boulogne-Billancourt & Raanana

Bussy-Saint-Georges & Kiryat Ekron

Charenton-le-Pont & Zihron Yaakov

Compiègne & Kiryat Tivon

Créteil & Kiryat-Yam

Grasse & Pardes Hanna-Karkur

Grenoble & Rehovot

Issy-les-Moulineaux & Nahariya

La Garenne-Colombes & Yoqneam

Le Grand-Quevilly & Ness Ziona

Le Raincy & Yavne

Lille & Safed

Lyon & Beer-Sheva

Marseille & Haïfa

Maurepas & TTirat-Carmel

Meudon & Mazkeret-Batia

Montpellier & Tibériade

Mulhouse & Givatayim

Nancy & Kiryat Shmona

Nice & Netanya

Nîmes & Rishon LeZion

Perpignan & Ma’alot-Tarshiha

Puteaux & Gan Yavné

Ris-Orangis & Tel Mond

Rueil-Malmaison & Kiryat-Mal’akhi

Saint-Amand-les-Eaux & Dimona

Saint-Étienne & Nazareth Illit

Saint-Mandé & Acre

Saint-Maur-des-Fossés & Ramat Hasharon

Saint-Raphaël & Tibériade

Sarcelles & Natanya

Strasbourg & Ramat Gan

Sucy-en-Brie & Ofakim

Suresnes & Holon

Toulouse & Tel Aviv

Valence & Guedera

Vanves & Rosh HaAyin

Villeurbanne & Bat Yam

Tu me parles de ré orienter les jumelages entre les villes françaises et israéliennes. Est-ce que tu y crois ? A quoi ça sert ? Pourquoi tu ne demanderais pas de les geler ?

Le gel des jumelages est une occasion manquée pour les rendre utiles à la Paix.

En effet, huit cent mille enfants Palestiniens gazaouis errent entre décombres et cadavres. Des « terroristes » en puissance ? Leur scolarité ne devient-elle pas une urgence ?

Les préfabriqués, l’électricité, l’eau et les enseignants arabophones sont à proximité. Ils sont dans les quarante-trois villes israéliennes jumelées avec les villes françaises. Idem pour les douze villes Palestiniennes.

En vue d’une scolarité digne, la réorientation de ces jumelages est dans les mains de cinquante-cinq maires de la France, 43 avec des villes israéliennes et 12 avec des villes Palestiniennes. Sous votre leadership, ces maires activeront avec leurs homologues sur place, les ressources déjà disponibles. Elles sont à moins de 40 minutes en voiture de Gaza. Qu’ils disent oui ou non, cette opération est un déclencheur de prise de conscience, une pédagogie concrète pour les deux maires, un pas vers une Paix authentique, équitable et durable.

Bon, il y a plein de destruction à Gaza, mais à part des immeubles et des baraquements, il n’y avait pas grand-chose d’autres. Et, quand même Israël est l’armée la plus morale du monde. Ils préviennent avant de bombarder et ne touchent pas au Patrimoine.

Loin de là, l’armée israélienne a montré une attention toute destructrice vis-à-vis du Patrimoine plurimillénaire.

Fadel El Otol est un archéologue responsable dans le programme INTIQAL (programme de préservation du patrimoine archéologique) de la restauration et de l’entretien des sites archéologiques. Il dirige une équipe de cinquante et un archéologues (6 à Gaza Nord, et 45 dans le sud).

Les subventions internationales leur permettent de recevoir des salaires malgré les destructions actuelles, humaines et structures). Et pour cause, il s’agit du patrimoine universel notamment les vestiges romains, les églises et les mosquées. Les lieux de prière anciens et récents ont totalement ou partiellement détruits. Les vestiges romains faisaient déjà l’objet de fouilles et restauration. Par suite du passage des tracteurs monstres, les D9-Catrepillar, leur défonce des cimetières et autres travaux de terrassements, la tâche des archéologues est encore plus difficile.

Fadel estime à plus de 16 millions de dollars, le budget nécessaire pour retrouver et restaurer un minimum de vestiges anciens.

Un colloque tenu en septembre 2024, rappelle ci-dessous l’historique et l’impact des destructions par l’armée israélienne du Patrimoine à Gaza.

« Conçue comme un passage vers l’Égypte il y a 3 000 ans avant J.-C., Gaza est souvent considérée comme un carrefour des civilisations. Cette bande de terre longue de 40 km possède en effet un héritage archéologique et historique unique : Gaza abrite les vestiges de l’une des plus anciennes villes du Proche-Orient, une capitale cananéenne de l’époque hyksos (vers 1 600 av. J.-C.), un centre de la pentapole philistine, une garnison égyptienne ramesside avec son cimetière de mercenaires (1 200 av. J.-C.), un port phénicien, l’un des plus grands monastères byzantins de la région Umm el-‘Amr-Nuseirat (monastère d’Hilarion), ainsi qu’une vieille ville mamelouke et ottomane (XIIIe-XIXe siècles).

Si plusieurs facteurs, notamment liés aux turpitudes de la politique palestinienne, ont pu peser sur la préservation de ce patrimoine extraordinaire, les agressions militaires israéliennes répétées contre Gaza depuis 2008-2009 ont causé des dommages parfois irréversibles. Après le 7 octobre, les bombardements délibérés contre le patrimoine ont de nouveau posé avec acuité la question du génocide culturel, que l’Afrique du Sud a inclus dans son dossier auprès de la Cour internationale de Justice. À partir d’images satellitaires, l’UNESCO a recensé des destructions sur une centaine de sites, dont le palais al-Bacha, le musée sur l’ancienne cité grecque d’Anthedon, la mosquée al-Omari et l’église de Jabaliya el-Mukheitim, qui, avec le monastère de Saint Hilarion, représentent les principaux vestiges de la bande de Gaza datant de l’époque byzantine. Des vidéos montrant des soldats dans l’entrepôt de l’École biblique et archéologique française (Ebaf) ont également confirmé des pratiques de pillage en cours depuis des décennies, nombre d’objets venus des Territoires Palestiniens Occupés ayant depuis longtemps été localisés dans plusieurs musées en Israël.

À l’instar des hôpitaux et des écoles, Israël mobilise l’argument de terrorisme pour justifier ses attaques contre ces sites, présentés comme des caches d’armes du Hamas. Ces destructions et pillages s’inscrivent pourtant bien dans des pratiques d’effacement des Palestiniens et de leur histoire, en cours depuis 1948. On sait en effet à quel point l’élimination physique des Palestiniens s’est accompagnée d’une dépossession matérielle et d’un remodelage du paysage afin d’éliminer tout ce qui, dans l’espace, exprimait la relation palestinienne à la terre. Le patrimoine et la culture sont donc loin d’être déconnectés de la vie sociale du groupe ; ils sont, pour reprendre les mots de René Elter, « des éléments forts de la structuration des individus et de leur épanouissement ; des lieux d’appropriation, d’histoire, de culture, de tolérance et de transmission ». Ces tables rondes se proposent donc, grâce aux travaux et témoignages des plus éminents chercheurs et spécialistes du patrimoine de Gaza, de rappeler la richesse et la diversité de cet héritage culturel, en soulignant l’importance de préserver 5 000 ans d’histoire et de mémoire. »

Le site « Gaza, inventaire d’un patrimoine bombardé » maintient à jour :

  1. Une liste en cours des sites partiellement ou totalement détruits (à partir de plusieurs sources, notamment les listes fournies par l’UNESCO).
  2. Des fiches relatives à chaque site touché (description, histoire, état actuel du site, références tirées de la bibliographie scientifique, sources iconographiques.
  3. Une carte réalisée au sein du laboratoire géographie-cités localisant avec une grande précision les sites répertoriés.

 

Pour consulter l’état des lieux, faire part de vos demandes voire vos aides voir directement sur https://gazahistoire.hypotheses.org/

Tu veux faire payer l’Occident, qui des pays arabes ? D’ailleurs pourquoi ils ne prennent pas les Palestiniens chez eux ?

Tu pourrais retourner la question : pourquoi ne pas intégrer les juifs dans leurs pays d’origine, tant en Europe, qu’ailleurs dans le monde y compris dans les pays arabes

Comment peut-on affirmer en même temps que 1947, c’est déjà trop loin pour revendiquer un droit de retour, mais que 2000 ans, ce n’est pas trop long ?

Depuis 1948, les « arabes » en train de sortir de leur propre colonisation ont failli à leur solidarité de voisinage, la Palestine en train de se faire coloniser par l‘émigration massive et rapide des juifs fuyant le racisme anti-juif européen.

Aujourd’hui, économiquement affaiblis sauf ceux du Golfe, ils sont plus soumis que jamais à leur propre sort et aux puissants de ce monde. Culturellement fatalistes…ils en appellent au bouc-émissaire de service.

Ils confient à Dieu leur propre destin et celui plus tragique des Palestiniens.

Si un pays arabe voisin accueille les Palestiniens, ne serait-ce pas une complicité de spoliation, de colonialisme, de racisme ?

Être complice d’arracher un peuple de sa terre, n’est-il pas aux confins de l’Humanité ?

OK il va falloir reconstruire. As-tu une idée des coûts ? Comment ça va se faire ? Qui va payer ?

L’histoire de la spoliation dure depuis soixante-dix ans. Pour la traiter, regardons les trois segmentations ci-dessous.

  1. La spoliation massive datant de 1948.

Une paix équitable et durable passe par la restitution, ou la réparation immobilière, mobilière et financière des destructions des biens des 100 000 familles concernées par les expulsions depuis 1948.  Les experts israéliens Eitan Bronstein Aparicio et Eléonore Merza Bronstein ont réalisé l’inventaire pour la phase massive d’expulsion de 1948[1].

Estimation : un million de dollars par famille, ou une indemnisation comportant une maison, un terrain de 500m², la scolarité gratuite pour les jeunes de moins de dix-huit ans et une formation professionnelle d’un an minimum par adulte.

Chaque prisonnier palestinien sans exaction de fait commun avérée recevra une somme de 10 000 $ et 300 $ par jour d’emprisonnement.

  1. La spoliation depuis 2000 par suite de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est

La restitution ou l’indemnisation concernant la Cisjordanie et Jérusalem-Est pourrait s’articuler de telle sorte que chaque famille israélienne illégalement installée en Cisjordanie finance une maison et un terrain pour une famille palestinienne spoliée, ou verse un forfait de 30 000 $ par famille.

Chaque colon arracheur d’olivier replantera un olivier du même âge, et indemnisera le paysan Palestinien concerné par un hectare arable par arbre.

Chaque colon voleur de bétail rendra le bétail volé et indemnisera d’un hectare pour dix têtes volées.

Ces mêmes colons procéderont ou financeront la démolition des murs de séparation et autres check points militaires installés pour faciliter leur expansion illégale. 

  1. La spoliation destructrice et à répétition (2002-2009-2014-2024) à Gaza

Concernant les Palestiniens de Gaza, chaque survivant d’une famille victime du nettoyage ethnique touchera une indemnité de 15 000 $ de soin, de reconstruction personnelle et bénéficiera d’une formation professionnelle en vue d’un job pré-identifié.

La reconstruction concerne 20 000 immeubles, 200 écoles, cinq universités, deux centres de recherches (eaux côtières, énergie),120 lieux de prière et cimetières, 50 édifices publics, cinq stations de désalinisation d’eau de mer, trois stations d’assainissement et réseau d’eau potable, deux centrales électriques, , les édifices historiques du Patrimoine, un port en eau profonde, pour cargo et tanker de 80 – 100 000 tonnes, et équipé d’un double brise-lame, une zone de production d’industrie d’équipement et de logistique associée au port, un aéroport pour lignes internationales, tour de contrôle, une station principale de chemin de fer vers le Sinaï, vers Jérusalem et Amman, vers Beyrouth-Damas, un réseau de routes et autoroutes suivant les directions ci-dessus.

D’après les estimations de l’ONU communiquées en mai 2024, la reconstruction de Gaza coûterait entre 30-40 milliards de dollars. Elle pourrait se faire avec les fonds libérés des « obligations militaires » américaines rendues caduques par une paix authentique, équitable et durable.

Pour amener la Paix et fiabiliser cette nouvelle entité en cours de constitution, la contribution de la France serait d’en prendre une part, financière et technique, et d’impliquer les pays francophones, l’UE et les USA.

[1] Réf sur https://diversite-performance.com/wp-content/uploads/2024/05/Eitan-Bronstein-Aparaccio_Resume-des-massacres-sionistes-en-1948-et-avant.mp4

Une question : es-tu pour le partage par l’ONU DE LA PALESTINE EN 2 ETATS ? Si la réponse est oui on peut continuer la conversation si la réponse d’est non on n’a rien à se dire !

Tu vois bien que de facto il n’y a plus qu’un seul état. Dans un drôle d’état certes, néanmoins un seul et pas deux, ni d’ailleurs trois ni quatre.

Cet état a défini cinq statuts différents pour les Palestiniens suivant les zones sous juridiction israélienne. Cela s’appelle du racisme.

Cet état intègre Gaza anéantie, Jérusalem-Est étouffée, la Cisjordanie en cours de nettoyage ethnique. Cela s’appelle les funérailles du peuple autochtone, le Peuple Palestinien.

Cet état avait déjà annexé le Golan ; il est en train d’annexer une zone supplémentaire vers l’Est. Des colons israéliens, sont déjà venus sur place pour repérer des zones à annexer. La semaine dernière, en chipant le versant syrien du Mont Hermon, cet état s’est approprié les sources d’eau du Jourdain et du Litanie. Cela s’appelle du vol.

La question n’est plus un ou deux états.

Désormais, dans le cadre d’un seul état, le défi est pour les peuples en présence, celui d’une paix authentique, équitable et durable.

Pour ce faire, comment transformer cet état colonialiste, expansionniste, raciste et génocidaire en état respectable respectueux des autochtones, respectueux du Droit International, respectueux de ses voisins et intégratif de tous les peuples en présence. De quelle gouvernance a-t-il besoin pour que les gens puissent vivre ensemble et se valoriser mutuellement.

Comment transformer ce pays-ghetto voué à la guerre éternelle en un pays pacifique, avec pour ambition de devenir une référence mondiale, sociétale et économique.

Les nouvelles générations méritent autre chose que la promesse d’un Massada.

Allez, déchaine ton humanisme et ta créativité pour nos petits-enfants.

Qu’en penses-tu?

Parmi les ONG présentes sur place, lesquelles sont compétentes en matière de santé, soins, aide humanitaire ? Lesquelles sont équipées pour faciliter les téléconsultations par internet ? A quelles ONG puis-je faire des dons et être sûr que cela arrive à Gaza ?

C’est un peu difficile de dire lesquelles sont compétentes ou non. Ce que l’on sait par exemple c’est que MSF médecins sans frontières est une ONG française qui a une expérience de plusieurs décennies et qui a pu rester sur le terrain. Il y a bien sûr la croix rouge qui a créé avec le croissant rouge (équivalent croix rouge au Moyen-Orient) une plateforme commune. On vient de voir que c’est le croissant rouge qui a assuré le transfert des premiers otages libérés.

  • Médecins sans frontières (MSF) sur son site fait un rapport le 19 décembre [1]https://www.msf.org/life-death-trap-gaza-palestine, où il inventorie le nombre de mort, de blessés et de déplacés (cf. tableau). Il décrit les « attaques ou violents incident » dont bombardements sur les centres de santé, qu’il dénombre à plus d’une quarantaine. Au total 17 hôpitaux sur 36 dans lesquels MSF est impliqué continuent à pouvoir partiellement fonctionner. Il décrit les difficultés d’approvisionnement en eau, nourriture et fuel, et les répercutions en termes de risque de famine et malnutrition. On trouve toujours sur le site de MSF les newsletters (3à4 par mois) qui permettent de suivre la situation.
  • OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ou WHO (World Health Organisation), sur son site a plusieurs rubriques incluant tableaux de bord (dashbords [2]), qui diffuse cartes et graphiques sur les moyens sanitaires déployés, les pathologies médicales utilisées comme indicateur de conflit (traumatismes critiques, urgences chirurgicales par exemple) ;un lien vers une Cellule de coordination d’urgences médicales (2 centrales à Gaza et au Caire),
  • EMTCC pour Emergency Medical Team Coordination Team

On comprend qu’il existe une Emergency Medical Team de l’ OMS et une Emergency Medicale Team Nationale pilotée par le bureau des territoires palestiniens occupés, travaillant en collaboration.

L’OMS met aussi une librairie online où l’on trouve des pdf sur des manuels de prise en charge des pathologies spécifiquement rencontrées, à l’usage des soignants (brûlures, pathologies des membres rencontrées lors des conflits et catastrophes…)-https://experience.arcgis.com/experience/6711b735edb44a02b6403dea20238437/page/Page/?views=Library

 

  • Rassemblement des médecins palestiniens en Europe (dont PalMed France)[3] a son siège à Paris, avec un groupe de médecins francophones/français important

 

 

 

  • Le réseau mondial pour les soins psychiatriques

Palestine-Global Mental Health Network

 

 

 

 

[1] https://www.msf.org/life-death-trap-gaza-palestine

[2] https://experience.arcgis.com/experience/6711b735edb44a02b6403dea20238437/page/Page/?views=Deployment-overview-

[3]

Il parait que le cerveau réagit lors d’une grande violence. Tant celui du témoin que celui de la victime. Il paraît que c’est un mécanisme d’autodéfense à court terme, mais qu’il dérègle profondément l’être humain. Que le traumatisme dégrade la qualité relationnelle des victimes, qu’il émerge 20-30 -40 quarante plus tard… avec d’autres dégâts. Est-ce que cela concerne les deux millions de Palestiniens de Gaza ? Qu’est ce qui est préconisé pour soigner et pour éviter ce type de conséquences ?

Oui c’est sûr qu’à une grande violence psychique, le cerveau réagit et tout le corps avec ! On parle de trouble du stress (sous-entendu stress de nature psychique) post-traumatique (sous-entendu le traumatisme psychique).

 

Comment s’est développé la connaissance sur ce sujet?

Plusieurs grands conflits ont permis de mieux le décrire et le comprendre, que ce soit lors de la première guerre mondiale, la seconde guerre mondiale, la Shoah, la guerre du Viêt-Nam, la guerre du Golfe etc… en décrivant d’abord les formes les plus sévères et les plus chroniques[1]. C’est après la guerre du Vietnam qu’il a été plus précisément défini [2] et reconnu, en particulier par la communauté médicale psychiatrique américaine (American Psychiatric Association) , lors de l’édition DSM3 en 1980 (Diagnostic and Statistical manual of Mental disorders).

 

Quelles sont les autre sources de stress psychique intense ?

D’autres stress qu’une guerre peuvent être à l’origine d’un stress psychique intense, comme une catastrophe naturelle ou un viol. Il peut s’agir de la victime d’une agression mais aussi un témoin, ou même l’acteur lui-même (typiquement le soldat qui commet une violence mortelle au cours d’un combat). Il s’agit de troubles psychiatriques à type de souffrance morale avec des complications dites physiques, et souvent l’expression de l’angoisse générée, qui altèrent nettement la vie personnelle, sociale et professionnelle.

La première blessure, elle vient du fait de revivre l’événement traumatisant (flash-backs, cauchemars) avec tout le cortège de symptômes d’angoisse et d’effroi que cela peut générer à nouveau (avec donc une réalité corporelle, dite somatique, que sont par exemple les sueurs, palpitation, maux de tête, difficultés respiratoires etc…).

 

Quels sont les mécanismes de « sauvegarde » ?

Par ailleurs, il peut y avoir ce qu’on appelle une amnésie dissociative, c’est à dire que la victime a complètement effacé de sa mémoire certains pans entiers de l’événement traumatique, et çà c’est une sorte de mécanisme d’autodéfense, qu’on range dans la catégorie des symptômes d’évitement. Il y a aussi des comportements dits d’évitement pour éviter de penser à l’événement traumatisant ou de s’exposer à une situation ou environnement qui seraient de nature à faire penser à l’événement traumatique.

Sur le long terme, cela peut induire de la dépression, des difficultés de concentration, des difficultés dans le vécu des émotions (sentiment de déconnexion des autres, d’insensibilité) et cela comporte bien évidemment des risques de problèmes relationnel avec son entourage personnel ou professionnel et de difficultés sociales.

 

Ce syndrome a plutôt d’abord été décrit chez les soldats pour plusieurs raisons : pragmatiques, les armées avaient besoin de faire le tri entre un soldat apte à poursuivre le combat de celui qui devait être évacué, et puis aussi pour différencier celui qui simulait – pour éviter de combattre et mourir – de celui qui ne simulait pas et présentait de réels symptômes d’ordre psychiatrique.

Cela fait longtemps qu’il a été observé une assez grande variabilité interpersonnelle, c’est à dire que pour un même type d’événement traumatisant, une personne va développer des troubles du stress post-traumatique et une autre non. Ont été décrits plus récemment des dispositions d’ordre génétiques en particulier sur des gènes codant pour des neuromédiateurs (par exemple le gène transporteur de la sérotonine, celui codant pour le récepteur dopaminergique de type 2 ou encore sur la modulation noradrénergique le polymorphisme du gène GABRA2[3]).

On peut comprendre aussi que les stress tels les attentats sont variables dans leur nature, leur intensité et leur répétitivité : par exemple le stress d’un attentat comme on les a connus à Paris il y a 10 ans, ne sont pas de même nature qu’une exposition à une guerre de tranchée pendant plusieurs années comme durant la première guerre mondiale.

Ce qui s’est passé depuis octobre 2023 à Gaza a concerné une population qui était déjà dans des conditions de stress psychiques depuis des décennies.

 

Quels sont les cofacteurs possibles ?

Certains auteurs se sont penchés également sur les hypothèses dites somatiques et pas seulement sur les facteurs psychiques des « syndromes de guerre », et ont identifiés plusieurs cofacteurs possibles[4] :

1/ Infectieuses (leishmanioses, fièvre Q, Brucellose, infections mycoplasme…)

2/ Réponse immunitaire anormale (réactivité Th1/Th2, réactivité cytokines, …)

3/ Vaccinations (généraux, ou contre agent biologiques de guerre)

4/ Effets secondaires de la prophylaxie contre le paludisme

5/ Anomalies neurologiques (par perturbation de la barrière hématoencéphalique, par neurotoxicité directe)

6/ Exposition à des agents toxiques (insecticides et pesticides, fumées, huiles en combustion, peintures toxiques, armes biologiques…)

7 /Facteurs environnementaux et de conditions de vie (humidité, froid, conditions sanitaires …).

Quelle seraient les particularités de cette guerre à Gaza qui pourraient expliquer certains symptômes?

Dans quelle mesure et dans quels délais seront nous en mesure de l’identifier, l’expliquer voire trouver des solutions thérapeutiques les plus appropriées ?

Pour ce qui est de la partie thérapeutique, tout comme pour la traumatologie et la « chirurgie de l’avant », il y a le concept que pour les traumatisés psychiques de guerre, plus précoce était la prise en charge et le tri (quels sont ceux qu’il faut évacuer à l’arrière) meilleure était le pronostic ?

Il y a deux grandes catégories de traitement, la psychothérapie et les traitements médicamenteux (comme certains antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, ou des bétabloquant utilisés contre le trac comme le propranolol…)

 

C’est évident que tout ce qui est entourage participe évidemment à aider à la reconstruction. On ne peut pas appliquer des solutions qu’on a dégagées pour notre population française après les attentats à une population palestinienne, car la culture est différente, les moyens sociaux sont différents, la relation patient soignant est différente.

 

Ce que l’on sait c’est que la parole, la pratique du sport de la musique sont bien sûr bénéfique. C’est difficile à dire, mais une fois le temps de la guerre fini, la reconstruction matérielle d’une maison, d’un champ à cultiver seront des atouts pour éviter de sortir de rester enfermé dans les troubles du stress post traumatique

[1] La prise en charge des troubles psychiques de guerre, perspective historique au sein de la société médico-psychologique. G.Thomas et al, 2022 Annales médico-psychologiques

[2] Au-delà du diagnostic de troubles du stress post traumatique : reconnaître l’expérience de guerre du militaire français. S. Roupnel, 2023, Anthropologica

[3] L’état de stress post traumatique comme conséquence de l’interaction entre une susceptibilité génétique individuelle, un évènementtraumatogène et un contexte social. Y. Auxemery, 2012 (L’encéphale),

[4] Somatic hypothesis of war syndroms Soetekouw et al. 2000, European journal of clinical investigation.

Les vidéos nous montrent des « gueules cassées », des manchots, des cul-de jattes, des enfants qui marchent dans les gravats sur leur moignons… Comment en est-on arrivé là ? Comment ça se répare ? Des prothèses ? Est-ce que les gens, les gamins souffrent de ça ? Est-ce que les amputations se font avec ou sans anesthésie ? Hier il y a eu soixante brûlés, comment on soigne les survivants ?

On en est arrivé là parce qu’il y a la guerre et toutes ses horreurs en termes de traumatismes :  balistiques avec les plaies par balles, écrasement par effondrement d’habitations sur les civils lors de bombardements,

En cas de plaie, il y a un risque de surinfection, qui si elle est négligée s’étend voire ne répond plus aux antibiotiques et présente un risque mortel par septicémie, notamment avec des germes qu’on appelle anaérobie, qui donnent des gangrènes gazeuses. Plus tôt les plaies sont traitées par un simple parement chirurgical, pansements, soins locaux avec antiseptiques, plus ou moins antibiotiques, et moins elles sont à risque de complication.

Ici il y a le problème du manque de structures de soins, mais aussi la difficulté d’y accéder, c’est à dire que le trajet en lui-même pour aller se faire soigner est dangereux, et par conséquent les victimes attendent avant de se faire soigner.

A un certain stade, il faut amputer pour limiter l’extension de l’infection et espérer sauver la vie. Dans quelle mesure il y a eu des amputations un peu trop préventives, qui auraient pu être évitées, il est très difficile de le savoir.

La médecine militaire avait décrit çà, la nécessité de soins précoces : la théorie de médecine de guerre dite « chirurgie de l’avant » et décrite par Larrey[1], chirurgien de Napoléon : au plus tôt les lésions étaient traitées sur le champ de bataille ou à proximité immédiate, et meilleur était le pronostic et donc le rétablissement de soldats en état de combattre à nouveau.

Dans quelle mesure les Palestiniens ont eu accès à des premiers soins de traumatologie, en dispensaires, en hôpital ou par la débrouille et l’entraide avec des gens formés à des soins infirmiers sur le tas, qui ont permis d’éviter des complications graves et/ou des amputations, c’est difficile de savoir.

Les brûlures liées aux incendies et aux explosions de combustibles font partie des lésions difficiles à soigner. En France ont été développées des unités de soins pour « grands brûlés ». La peau ne fait plus son office de barrière de protection vis à vis des agressions extérieures, en particulier des infections. La principale complication est la surinfection.

[1] Dominique-Jean Larrey ou la providence du soldat, JV Shaal et al, 2010, Reanoxyo

OK j’ai compris. Veux-tu bien me préciser les conséquences de ces carences. Qu’est-ce que cela développe en termes de maladies ?

Les carences générées par la malnutrition et/ou la famine, peuvent par conséquent être responsables d’une augmentation d’infections et de l’augmentation de leur morbidité.

 

Des carences plus spécifiques donnent des pathologies bien décrites :

 

1. La carence en vitamine C provoque le scorbut (la formation de collagène est entravée par la carence en vit. C. Il s’ensuit des anomalies du tissu conjonctif-peau, muscles, vaisseaux. Cela se traduit par fatigue, manque de force, hémorragie -les lésions purpuriques donnant un aspect de « jambe noire »-et dans les formes les plus avancées par le décès). Elle a été décrite dans la famine irlandaise par arrêt de production de pommes de terre.

2. La carence en vitamine A, outre la baisse d’immunité, peut provoquer des troubles de la vision. C’est la première cause de cécité dans le monde.

3. La carence en vitamine B1 ou carence en thiamine peut donner le Béri-Béri.

Le Béri-Béri sec ou névrite endémique donne une atteinte du système nerveux périphérique . Il se manifeste par des engourdissements des membres, une dégradation de la fonction musculaire, une anomalie de la motricité oculaire. L’atteinte neurologique centrale induit une encéphalopathie de Gayet Wernicke (trouble neuropsychiatrique incluant anomalie des mouvements oculaires, de la posture et de la marche et une fonction mentale perturbée) et et/ou un syndrome de Korasakoff (troubles de la mémoire antérograde ou rétrograde, altération des fonctions conceptuelles et diminution de l’initiative) .

Le Béri-Béri humide, ou dit oedémateux, est en lien avec une atteinte cardiovasculaire et entraine une insuffisance cardiaque, avec œdème des membres inférieurs, des difficultés respiratoires d’effort.

4. La carence protéino-énergétique induit une fonte de la masse musculaire chez l’adulte, des problèmes de délabrement psychologique.

5. La carence en fer provoque de l’anémie et une baisse de la qualité de l’immunité.

Avec les conditions désastreuses de l’eau et de l’assainissement à Gaza, il y a les épidémies de maladies diarrhéiques et d’hépatite A. En janvier 2024, il a été noté une augmentation de +50% des cas de diarrhées chez les enfants et en une semaine et 90 % des enfants de moins de 2 ans.

En août 2024, l’alerte Polio a fait l’objet d’une vaccination massive, avec des questions en suspens sur la seconde injection.

Les enfants dans la bande de Gaza sont confrontés à une triple menace de mort : violences, conditions de vie, pauvreté alimentaire.

J’ajouterai aussi que par manque d’hygiène, la recrudescence des poux et tiques peuvent provoquer des épidémies de typhus (du grec « tuphos », qui signifie torpeur) et qui une pathologie infectieuse liée à des bactéries du groupe des rickettsies, 3ème maladie infectieuse la plus meurtrière après la peste et le cholera en l’absence de traitement. Le traitement par antibiotique du groupe des cyclines (doxycycline etc…) est efficace.

Les contaminations oro-fécales sont augmentées par le manque d’hygiène lié à la destruction des toilettes et au manque d’eau propre, et à la consommation d’eau contaminées par les selles : dysenterie par vibrio cholera, shigella, salmonella, colibacille etc…

Est-ce que cette famine organisée a des conséquences médicales ?

Bien sûr que oui. Tu manges mal, tu vis mal. Tu ne te nourris pas, tu meurs.

La famine a des conséquences médicales, le manque d’hygiène aussi.

Regardons ce que l’histoire du Monde nous dit à propos des famines.

Jean-Louis Shlienger dans sa publication de 2022 « les leçons médicales des grandes famines des temps modernes » [1] rappelle les grandes famines irlandaises (1845-1852), celles du siège de Paris (1870-1871), des camps de concentration, de l’hiver hollandais (1944-1945),

la famine soviétique 1931-1933 responsable de 6 à 8 millions de morts, celle de Chine entre 1959-1961 faisant 15 à 43 millions de morts, et comment leur étude a permis de mieux comprendre les pathologies médicales qui en ont découlé.

Aujourd’hui, il y aurait 500millions de personnes en état de malnutrition dans le monde, responsable de plusieurs millions de morts.

La malnutrition et les carences en micronutriments peuvent affecter la qualité de l’immunité, qu’elle soit de type cellulaire, médiée par les anticorps (dite humorale) ou non spécifique : Zinc, Magnésium, Cuivre, Sélénium, Fer, vitamine 1, C ou E par exemple.

[1] Les leçons médicales des grandes famines des temps modernes », Jean-Louis Schlienger, 2022, Médecine des maladies métabliques

A part les blessés, les morts… que sais-tu de l’aspect famine ?

En 2023-2024, au creux de l’hiver, famine potentielle par manque d’approvisionnement

En résumé, avant le 7 octobre 2023 du fait de la pauvreté à Gaza passée depuis près de vingt ans en mode « Prison à ciel ouvert », il y avait par jour l’arrivée de 550 camions. Aujourd’hui c’est entre 10 et 40 camions. En mesurant la quantité de calorie ainsi injectée dans la population palestinienne de Gaza, nous mesurons 140-150 calorie/jour/personne. Cela s’appelle « famine organisée ».
Stephen Devreux traite ce défi dans son article de novembre 2024[1].
La volonté politique de soumettre les Palestiniens à des restrictions alimentaires étaient d’ailleurs exprimée par le premier ministre de l’époque en 2014, Ehud Olmert : « l’idée est de mettre les Palestiniens à la diète, mais pas de les faire mourir de faim »[2]. En 2008 le ministère de la défense israélienne a défini une ration alimentaire humanitaire à pouvoir rentrer dans la bande de Gaza (1886g/personne et par jour).
Il existe une classification internationale de l’insécurité alimentaire (IPC pour Integrated Food Security Phase Classification), de 1 à 5 par gravité croissante (1 :mineure ou nulle, 2 tension, 3 crise, 4 urgence, 5 catastrophe/famine). L’ IPC définit l’état de famine dans une région donnée quand au moins 20% de la population en en IPC 5, 1 enfant sur 3 malnutri, 4/10000 enfants décédés
Après le 7 octobre la production alimentaire a été réduite à cause des destructions de plus de la moitié des fermes, mais aussi tout ce qui concerne la distribution alimentaire, du fait de la destruction des boutiques et des centres commerciaux. Enfin la pénurie en fuel a limité les capacités des boulangeries à cuire le pain.
Dès décembre 2023, trois institutions internationales ont conclu au risque de famine. Le Word food Program a établi qu’une famine a bien eu lieu dans Gaza Nord courant avril-mai 2024.
En décembre 2023, le nombre d’habitant en situation de catastrophe alimentaires étaient évalués à 343000, augmentant à 677000 en mars 2024, avec une prédiction à 1107000 pour juin 2024. Il y a eu un assouplissement des restrictions alimentaires d’ Israël et finalement ce nombre a été évalué à 343000 en juin 2024.
En juillet 2024, 34 palestiniens, majoritairement des enfants, avaient été recensés comme décédés de malnutrition.
Si l’approvisionnement a été moins entravé entre avril et septembre 2024, depuis octobre les restrictions par Israël se sont aggravées et font pointer le risque d’un second cycle de famine réelle.
Actuellement, on serait à environ 50 camions par jour pour l’ensemble de Gaza, pour 400-500[3] avant le 7 octobre.
Ce 23 décembre, seulement 14 camions ont été autorisés à passer.
A suivre avec le cessez-le-feu ….

 

Depuis fin février 2025, en plus des déplacements forcés, c’est « Assoiffer – Affamer – Tuer »

 

[1] Devereux, S. (2024) Was There a Famine in Gaza in 2024?, IDS Working Paper 613

[2] Institute for middle East Understanding, 2014

[3] https://www.middleeastmonitor.com/20241213-the-plan-is-just-to-kill-personal-testimonies-of-israels-genocide-in-gaza/

Apparemment, les aides humanitaires passent ; à la télé on voit des ambulances, des médecins… De quoi tu te plains

Nous démarrons 2025. Regardons le bilan 2024, Avec le regard que nous portons à Gaza depuis la France, loin du théâtre de guerre, que pouvons-nous dresser comme bilan depuis le 7 octobre 2023 jusque décembre 2024, en termes de victimes palestiniennes civiles, que ce soit en termes de mort, de blessés physiquement ou psychiquement, de malades, de disparus, tant pour les enfants que pour les adultes ?

Nous ferons le bilan au fur et à mesure 

  12/2024 06/2025 12/205
Décès+ Taux de mortalité >45000    
Blessés >105000    
Disparus >11000    
Déplacés 1,9 million    
Attaques impactantees sur hôpitaux 589    
Personnel de santé tués 1800    
Personnels de santé détenus 435    
Attaques destructrices sur ambulances 584    
Journalistes tués 193    
Habitations détruites 70%    

 

Je ne comprends pas pourquoi on a laissé ces islamistes, ces terroristes prendre le pouvoir. N’y avait-il pas d’autres solutions ? Il faut maintenant qu’Israël comme d’habitude fasse le sale boulot pour nous en débarrasser.
  • Les islamistes c’est une histoire toute récente. Création du Hamas
  • Le « terrorisme » palestinien a démarré le Le Fatah commence ses actions armées contre l’Etat hébreu le 1er janvier 1965, qui devient la date officielle du début de la révolution palestinienne.
  • Intifada 1 Intifada 2
  • Plomb durci XXL
  • Prison à ciel ouvert
  • Insurrection

Concernant le terrorisme dans la région. Il y en a qui ne comprennent pas comme le monde a laissé un groupe colonialiste terroriste prendre le pouvoir en Palestine. Trois parmi les premiers ministres avaient été des chefs ou des membres des organisations terroristes Irgoun, Stern Palmach. C’est par la terreur meurtrière et des 43 massacres documentés (Deir Yassin, Kafr Qassem, Tantoura, etc.) qu’ils ont réussi à faire fuir 800 000 Palestiniens les Israéliens  

Marek Edelman, un des chefs du Ghetto de Varsovie qui a refusé d’aller vivre en Israël a dit de ces terroristes : « Chez moi, il n’y a de place ni pour un peuple élu, ni pour une terre promise. (…) Quand on a voulu vivre au milieu de millions d’Arabes, on doit se mêler à eux, et laisser l’assimilation et le métissage faire leur œuvre. »

Ces mêmes terroristes viennent de s’emparer des sources des eaux du Jourdain et ceux du Litanie. Ces terroristes ont aussi le talent du vol et de l’usurpation. Ils ont fait ce choix. Ils auraient pu faire un autre choix. Mieux vaut tard que jamais, une Paix authentique, équitable et durable est possible. Pour ce faire il y a la Feuille de route MEDJOR. Dans l’immédiat, il y a à produite une scolarité digne pour les enfants meurtris de Gaza, et à rédiger une constitution respectable.

Pourquoi tu persistes ? ça fait soixante-dix ans que ça dure

Un de mes contacts sur LinkedIn insiste en soulignant :

« Même les plus grands leaders du monde n’ont pu rien faire pour la Palestine. J’attends toujours ce jour où ce peuple retrouvera son indépendance et sa dignité ! »

Que faire face à cet attentisme impotent ?

Ma réponse :

« Les plus grands ont tout fait pour écraser ce peuple !
Sa dignité retrouvée passe d’abord par chacun de ceux qui se lèvent.
Sauvez votre âme.
Levez-vous et marchez ! »

Références 

Le monde (07 janvier 2024)

Le Monde (08 janvier 2024)

Annales (1987)

If I don’t steal it, someone else…

Ilan Pappé “Le nettoyage ethnique de la Palestine

Ilan Pappé: British land law and zionists

 

Non, mais tu rêves, tu y crois toi à la Paix ? Là-bas mes potes israéliens n’y croient pas. Le parti pour la Paix a disparu du radar

Il est courant d’entendre :

« Il y a trop de haine »,

« Les autres ne croient pas dans la Paix »,

« Le parti de la Paix n’existe plus »

La Paix ?

Les concepts peuvent interpeller, néanmoins ils restent plutôt stériles pour une mise en action. La Paix est l’indicateur, le symptôme, la conséquence d’une démarche de transformation des relations, des processus, des ambitions à propos d’une vision commune et partagée au bénéfice de tous.

Dès lors que pour une idée, ses bénéfices concrets sont visibles, alors tout change.

Les attitudes se transforment à 180°.

La motivation déclenche et se nourrit de l’action.

Tout un chacun y compris pour le jeune tueur de Tsahal, du Mossad et du Shin Beth, se mobilise pour des bienfaits mesurables en termes de :

  • Revenues,
  • Moyens
  • Sécurité,
  • Santé
  • Autonomie,
  • Confort,
  • Image de soi,
  • Estime de soi,
  • Pérennité,
  • Environnement familial, sociétal, régional, écologique,

C’est l’intégration des bénéfices ci-dessus dans l’expression d’une stratégie (vision et ambitions) vers la Paix qui mobilisera.

Chacun s’y reconnaitra dans sa vie quotidienne.

Comment les intégrer ? Comment les exprimer ? Quel est le processus adapté ? Comment évacuer les haines ?

Les pages 213-235 du livre de AP Boulad « Palestine, fin du mécanisme du rejet. Chroniques d’un militant en vue d’un nouvel horizon », en donnent la démarche et les outils.

Alors, d’après toi dans une perspective de Paix, quels seraient les articles essentiels de la Constitution ?

A l’instar de la constitution française, celle du pays allant de la mer Méditerranée à la rivière du Jourdain serait le reflet de son identité, de ses valeurs et de sa gouvernance.

ARTICLE 1.

Etablir un pays laïc et démocratique où tous les citoyens vivent égaux en droit et devoir, sans discrimination de religion, d’ethnie, ou d’origine.

 

ARTICLE 2.

La gouvernance du pays est celle d’un pays démocratique avec une présidence élue au suffrage universel, un gouvernement, une assemblée nationale élue au suffrage universel et une assemblée des « sages ». Ces hautes instances veilleront à la représentativité des populations en présence. Les modalités de même que le nom du pays, son drapeau et son hymne en seront définies par référendum.

 

ARTICLE 3.

La capitale de ce pays est Jérusalem, ville réunifiée comme le reste du territoire débarrassé des murs et des check-points.

 

ARTICLE 4.

Le territoire de ce pays couvre la région allant de la rivière du Jourdain à l’Est vers la mer Méditerranée à l’Ouest. Ce territoire englobe la région de Gaza, et la Cisjordanie. Les frontières Nord, Nord-Est, Sud et Sud-Est sont définis suivant l’article 4.

 

ARTICLE 5.

Le territoire du pays est celui du regroupement des territoires prévus dans le plan de partage de 1947. Ses frontières avec les pays voisins seront conformes aux résolutions votées par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Pour ce faire, les états concernés récupéreront les territoires illégalement annexés ou occupés, notamment la Syrie pour les hauteurs du Golan, le Liban pour les fermes de Shebaa, la Jordanie et l’Egypte pour les contentieux résiduels. Avec l’Egypte, lever l’ambiguïté pour Oumm Rashrash devenue Eilat.

 

ARTICLE 6.

Accueillir et intégrer tous ceux qui souhaitent y vivre avec une priorité pour les autochtones chassés de chez eux depuis 1947 et leurs descendants qui le souhaitent, et les réfugiés au titre du « Droit au retour ».

 

ARTICLE 7.

Tous les citoyens du monde sans distinction ont accès au territoire et aux lieux dits « saints » notamment à Jérusalem, Hébron, Bethléem, Nazareth.

 

ARTICLE 8.

Abroger le commandement N°40 dicté par Ben Gourion le 25 novembre 1948 à l’encontre des populations palestiniennes non-juives et toutes les lois ethnocentriques ou apparentées à de la théocratie.

 

ARTICLE 9.

Traiter avec les instances concernées les 70 condamnations d’Israël pour non-respect du Droit International.

Appliquer le respect sur les 70 points litigieux.

En plus tu me jettes l’idée qu’il y aurait des statuts différents pour les Palestiniens sous juridiction israélienne. Différents en quoi ? D’où sors-tu ça ?

Les Palestiniens sous juridiction israélienne
Statut – Description -Droits et Restrictions

 

Citoyens arabes israéliens

Palestiniens et descendants restés en Israël après 1948 et ayant obtenu la citoyenneté.
Droit de vote, passeport israélien, accès aux services publics. Discriminations signalées en matière de logement, emploi et budget alloué aux municipalités arabes.

Résidents permanents (Jérusalem-Est)

Palestiniens de Jérusalem-Est, annexée par Israël en 1967, mais non reconnus comme citoyens.
Carte de résidence, accès aux services sociaux. Perte du statut en cas d’absence prolongée de Jérusalem. Pas de droit de vote aux élections nationales.

Habitants de Cisjordanie

Palestiniens sous occupation israélienne depuis 1967.
Sous juridiction de l’Autorité Palestinienne pour les affaires civiles mais soumis aux restrictions militaires israéliennes. Mobilité limitée, contrôle des déplacements par Israël.

Habitants de Gaza

Palestiniens vivant sous blocus israélien et égyptien depuis 2007.
Mobilité fortement restreinte, blocus sur importations/exportations, accès très limité à Israël sauf rares permis humanitaires.

Réfugiés palestiniens en Israël (‘déplacés internes’)

Palestiniens déplacés en 1948 mais restés en Israël, souvent appelés ‘présents absents’.
Citoyenneté israélienne mais interdiction de récupérer les terres et biens confisqués en 1948.

Réfugiés palestiniens à l’étranger

Palestiniens et descendants chassés en 1948 et 1967, vivant principalement en Jordanie, au Liban, en Syrie et ailleurs.
Aucun droit au retour selon la loi israélienne, bien que ce soit une revendication centrale palestinienne. Israël refuse leur réinstallation en invoquant des raisons démographiques et sécuritaires.
Palestiniens expatriés (avec une autre nationalité)
Palestiniens ayant acquis une citoyenneté étrangère (européenne, américaine, etc.).
Peuvent entrer en Israël avec un visa, mais n’ont aucun droit particulier lié à leur origine palestinienne.

Palestiniens déchus de leur statut de résident

Palestiniens de Jérusalem-Est ou de Cisjordanie ayant perdu leur résidence après un séjour prolongé à l’étranger.
Ne peuvent plus revenir sans autorisation spéciale, rarement accordée.

 

Tu viens de sous-entendre qu’Israël ne respecte pas le Droit International. Quelles sont tes sources ? Quelles sont les infractions reconnues ? De quoi s’agit-il ?

Résolutions et condamnations de l’ONU à propos des exactions israéliennes

 

Date Résolution / Action Contenu de la Résolution / Description Nature de la Violation
17 avril 1948 Résolution 46 Appelle toutes les parties en Palestine à cesser d’importer des combattants et des armes, et à protéger les Lieux Saints. Poursuite des combats en Palestine, violences contre les civils.
29 mars 1955 Résolution 106 Condamne Israël pour le raid sur Gaza. Attaque militaire contre la bande de Gaza.
19 janvier 1956 Résolution 111 Condamne Israël pour son attaque contre la Syrie, faisant 56 morts. Raid meurtrier en Syrie, violation de la souveraineté syrienne.
22 janvier 1958 Résolution 127 Recommande qu’Israël suspende sa zone de « no man’s land » à Jérusalem. Expansion territoriale illégale à Jérusalem.
9 avril 1962 Résolution 171 Constate des violations flagrantes par Israël dans son attaque contre la Syrie. Nouvelle attaque militaire contre la Syrie.
25 novembre 1966 Résolution 228 Censure Israël pour son attaque contre la Cisjordanie, alors sous contrôle jordanien. Incursion militaire en Cisjordanie.
22 novembre 1967 Résolution 242 Appelle Israël à se retirer des territoires occupés lors de la guerre des Six Jours et à respecter les frontières internationales reconnues. Non-retour aux frontières de 1967, maintien des occupations.
20 novembre 1968 Résolution 267 Réitère l’appel à Israël de se retirer des territoires occupés, notamment Jérusalem, et de respecter les droits des Palestiniens. Violations des droits des Palestiniens, maintien des colonies.
6 mai 1970 Résolution 298 Appelle Israël à cesser de violer le droit international en expulsant les Arabes de Jérusalem-Est et en établissant des colonies. Expulsions forcées et colonisation illégale à Jérusalem-Est.
22 décembre 1971 Résolution 316 Exprime une condamnation de la politique israélienne consistant à créer des colonies illégales sur les territoires palestiniens. Expansion des colonies israéliennes dans les territoires occupés.
22 novembre 1973 Résolution 338 Exige la mise en œuvre de la Résolution 242 du Conseil de sécurité et demande la cessation des combats dans le conflit israélo-arabe. Non-application des termes de la Résolution 242 (retour aux frontières de 1967).
23 décembre 1975 Résolution 465 Appelle Israël à arrêter immédiatement l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est. Expansion continue des colonies en territoires occupés.
19 avril 1976 Résolution 477 Condamne l’annexion de Jérusalem par Israël, la qualifiant de non valide et appelant au retrait immédiat de la ville de Jérusalem-Est. Annexion illégale de Jérusalem-Est par Israël.
6 octobre 1978 Résolution 497 Exprime l’invalidité de l’annexion du Golan syrien par Israël, et appelle à son retrait immédiat. Annexion illégale du Golan syrien.
11 novembre 1978 Résolution 605 Appelle Israël à respecter les droits des Palestiniens dans les territoires occupés, et à mettre fin à la déportation et à la répression. Violations des droits humains des Palestiniens dans les territoires occupés.
25 novembre 1980 Résolution 478 Condamne l’annexion de Jérusalem par Israël et demande à ses États membres de retirer leurs ambassades de la ville. Annexion illégale de Jérusalem par Israël.
22 mars 1982 Résolution 509 Condamne Israël pour son invasion du Liban et l’attaque de la ville de Beyrouth, et exige le retrait immédiat de ses troupes. Invasion militaire au Liban, attaques sur des civils et infrastructures.
18 janvier 1983 Résolution 512 Exige la fin des attaques israéliennes contre des cibles civiles au Liban. Attaques israéliennes sur des cibles civiles au Liban.
22 août 1983 Résolution 519 Appelle Israël à respecter l’accord de cessez-le-feu et à se retirer complètement du Liban. Non-respect du cessez-le-feu et maintien de forces au Liban.
17 décembre 1984 Résolution 573 Exige qu’Israël mette fin à ses attaques militaires contre des objectifs au Liban et retire ses troupes. Violations répétées du cessez-le-feu avec le Liban.
5 février 1990 Résolution 681 Condamne les actions israéliennes dans les territoires occupés, y compris les expulsions forcées de Palestiniens. Expulsions forcées et violations des droits humains en Cisjordanie et Gaza.
24 janvier 1992 Résolution 799 Appelle Israël à arrêter les expulsions forcées de Palestiniens, et à respecter les accords de Genève. Expulsions forcées et violations des droits des Palestiniens.
5 mars 1993 Résolution 818 Appelle Israël à mettre fin à ses attaques et à son occupation des territoires palestiniens. Violations de la résolution sur la fin des attaques et occupations.
23 décembre 1997 Résolution 1244 Appelle Israël à respecter les droits des Palestiniens et à cesser les attaques contre les civils. Attaques continues contre les Palestiniens, violation des droits humains.
9 décembre 2001 Résolution 1397 Exige qu’Israël cesse toutes les violations des droits des Palestiniens et mette fin aux expulsions. Violations répétées des droits des Palestiniens dans les territoires occupés.
30 juillet 2004 Résolution 1544 Condamne Israël pour l’attaque de Rafah et les destructions de maisons palestiniennes. Destruction de maisons et violations des droits des Palestiniens.
23 décembre 2016 Résolution 2334 Réitère l’appel à la fin de la colonisation israélienne dans les territoires occupés et exige le retrait d’Israël des territoires. Expansion continue des colonies israéliennes, occupation des territoires.
21 mars 2019 Résolution 2456 Exige qu’Israël cesse ses attaques militaires à Gaza et en Cisjordanie. Attaques militaires israéliennes à Gaza et en Cisjordanie.
4 juillet 2020 Résolution 2589 Demande à Israël de respecter les droits des Palestiniens, de mettre fin aux annexions et de respecter la résolution 2334. Maintien des colonies israéliennes, violations des droits humains.
23 octobre 2021 Résolution 2596 Exige qu’Israël mette fin aux violences à Jérusalem-Est et en Cisjordanie et cesse de faire des incursions militaires. Violences continues à Jérusalem et en Cisjordanie.
10 février 2023 Résolution 2698 Appelle Israël à stopper ses attaques à Jérusalem et à Gaza, et à respecter le droit international concernant les Palestiniens. Attaques israéliennes continues à Gaza et en Cisjordanie.

 

Israël est un pays de droit, avec une constitution, la séparation du politique et du droit …. Qu’est-ce que tu trouves à redire ?

Etonnamment, Israël n’a pas de constitution.

La rédaction d’une constitution pour Israël est en panne depuis des décennies. Elle bute sur la difficulté à propos d’une vision commune et partagée. Et pour cause, des questions essentielles restent en suspens :

  • Que faire du projet colonial ?
  • Quelle identité déclarer ?
  • Comment se positionner dans la région, avec quelle citoyenneté ?
  • Quelle est la place des différentes ethnies et confessions religieuses ? Est-ce que la laïcité est une possibilité ?
  • Comment faire respecter le Droit International par Israël ?
  • Que faire des cinq statuts de colonisés pour les Palestiniens sous juridiction israélienne ?
  • Comment accorder aux Palestiniens chassés le « droit du retour » aujourd’hui strictement réservé aux juifs du monde entier ?

Pour avoir réussie à transformer une monarchie en république, la contribution de la France réside dans son histoire, son témoignage, et ses compétences constitutionnelles. 

A leur manière, dans d’autres contextes en maintenant parfois leur monarchie, des entités francophones portent une contribution potentiellement utile, notamment la Belgique, la Suisse, le Québec, la Côte d’Ivoire, le Sénégal.

Excuse-moi, mais je trouve que tu charges trop Israël. Là tu es antisémite !

En amont de cette accusation automatique, il y a l’amalgame qui forme un bloc [Juif & Israël]. Pourtant l’insurrection juive contre Israël, est mondiale et en Israël même.

Ref les deux chroniques sur le blog Diversité & Performance :

TIKKOUN :

Cliquer ici https://diversite-performance.com/2024/11/01/gaza-tikkoun-une-lueur-despoir/

 

INSURRECTIONJUIVE HUMANISTE

Cliquer ici https://diversite-performance.com/2024/11/14/gaza-linsurrection-juive-humaniste-en-action/

L’amalgame Juif = Israël, est un piège malfaisant.

Il bloque le chemin vers la Paix.

Pour le traiter, je relève les trois faits suivants :

  1. L’amalgame a toujours été voulu par les sionistes. Pour staffer, leur idéologie territoriale ils ont besoin du moteur de l’antisémitisme. Sans antisémitisme, pas de sionisme, pas d’Israël. Le juif est un citoyen partout dans le monde.
  2. Un juif n’est pas une idéologie. Un juif est un être vivant, doté et doué d’humanité.
  3. Israël est un état créé avec une idéologie à l’origine territoriale & raciste. Cet état évolue depuis 70 ans en colonialiste. Pour traiter son défi démographique, il a opté pour le nettoyage ethnique, et tout récemment pour un génocide.

Voir d’autres éléments dans la première partie du Training : « Vérifiez vos connaissances », cliquer ici.

Toutes ces guerres, ces attentats, ces massacres, ça laisse des traces. Qu’est ce tu espères faire contre la propagande ? Qui le fera en Israël ?

La conciliation, la réconciliation, la pacification au sens de Paix et non d’élimination passent inévitablement par un devoir de mémoire.

Des historiens, des professeurs d’histoire et d’instruction civique, des témoins de la colonisation s’expriment sur place en Israël malgré les menaces, dans des films-documentaire (Tantoura, Israelism, …), sur des médias éthiques dans le monde. Les ex généraux du Shin Beth (renseignement intérieur) comme Ami Ayalon et Yaakov Sharett, l’ancien ministre de la Défense Moshe Ayalon, le député Ofer Cassif, etc. témoignent au grand jour. Les historiens de la nouvelle génération, héritiers de la regrettée Taniya Reinhart, Ilan Pappé, Simha Flapan, Benny Morris, Shlomo Sand, Tom Segev, Avi Shlaïm dévoilent les exactions passées et le nettoyage ethnique en cours.

Ils ont sauvegardé les archives militaires.

Certains se sont réfugiés en France.

Le couple israélien Bronstein a établi et publié la carte des centaines de localités détruites et des massacres de 1948 à l’encontre des Palestiniens.

Documents et références disponibles, cliquer ici

 

Comment procéder ?

Réviser le narratif, le corpus éducatif et les livres scolaires – Former des formateurs – Produire des conférences, des ateliers de réflexion sur la citoyenneté, etc.

Pour l’avoir fait en 1945, puis à la fin de ses guerres coloniales, et à l’occasion de crises sociétales, la contribution de la France réside dans son histoire, son témoignage, son expérience et son expertise en la matière.

A leur manière, dans d’autres contextes, des entités francophones portent une contribution potentiellement utile, notamment la Belgique, la Suisse, le Québec, la Côte d’ivoire, le Sénégal.

Il faut quand même qu’Israël se défende ! ils vont se faire bouffer par les Arabes, tu ne crois pas !?

Depuis sa création Israël en 1948, Israël est confronté à trois défis :

  1. La démographie,
  2. L’eau
  3. Les ressources énergétiques,

Démographie.

D’après les bureaux de statistiques Israélien et Palestinien les estimations actuelles sont :

  • 7,35 millions d’Israéliens (sans les Palestiniens appelés « arabes israéliens »)
  • 1,7 millions de Palestiniens en Israël (appelés « arabes israéliens »)
  • 5,4 millions de Palestiniens en territoires occupées par Israël
    • 0,45 à Jérusalem-Est
    • 2,2 à Gaza
    • 2,8 en Cisjordanie
  • 6,4 millions de Palestiniens vivant dans les Pays Arabes, en majorité des réfugiés
  • 0,76 millions de Palestiniens vivant dans d’autres pays (Europe, US, Amérique Latine)

La « crainte démographique » est réelle du fait même d’un état juif fait pour les juifs.

Que faire des autochtones, non-juifs ?

Ben Gourion a réglé ce défi par le commandement N°40 qu’il a dicté le 22 novembre 1948. En résumé, c’est « Chassez – Expulsez – Tuez ».

Décennie après décennie, Israël par sa nature « état juif » se condamne à la guerre démographique. EN 2024, elle se traduit par le génocide à Gaza, le nettoyage ethnique en Cisjordanie et l’étouffement de Jérusalem-Est.

Pour les israéliens, ce « risque démographique » cessera dès lors que les juifs en Palestine,

  1. Se voient en êtres humains comme les autres, sans condescendance, ni mépris, ni parano, …
  2. Se considèrent citoyens de la région, et non pas enfermés dans un pays-ghetto,
  3. Se libèrent en déversant (pour ne pas dire envahissant) toute la région, et pas seulement la nouvelle entité, de leur savoir-faire, leur technologie, leur judaïsme humaniste,
  4. Facilitent les mariages mixtes,
  5. Donnent les mêmes droits à tous sans distinction,
  6. Transmettent leur savoir-faire professionnel aux autres

L’abrogation du Commandement N°40 signerait la fin de la crainte démographique.

Cela impliquerait le début du démantèlement du régime sioniste et de son idéologie : à l’origine territoriale, raciste, puis expansionniste, colonialiste, aujourd’hui génocidaire.

Elle ouvrira ainsi la possibilité d’une nouvelle entité libérée de l’idéologie sioniste.

Ressources énergétiques

Réf les pages 187-190 du livre de AP Boulad « Palestine, fin du mécanisme du rejet. Chroniques d’un militant en vue d’un nouvel horizon », pour s’approprier les gisements gaziers au large de Gaza et ceux au large des côtes du Sud-Liban, Israël s’impose les menées guerrières actuelles.

Eau.

L’eau manque cruellement dans la région.

Elle est disponible :

  1. A la frontière entre la Cisjordanie et la Jordanie, c’est la rivière du Jourdain. Réf les pages 180-183 du livre de AP Boulad « Palestine, fin du mécanisme du rejet. Chroniques d’un militant en vue d’un nouvel horizon », pour s’approprier cette eau, Israël s’impose de détourner l’eau puis d’occuper illégalement les rives ouest de ladite rivière.
  2. A 25km au nord de la frontière entre Israël et le Liban. Nous assistons aujourd’hui à la 3ème tentative de s’approprier, par fait accompli, le fleuve du Litani en territoire libanais.

Ces deux fleuves prenant leur source dans les hauteurs du Mont Hermon, Israël s’impose sa conquête.

Ces trois défis deviennent des atouts dans le cadre d’une nouvelle entité citoyenne de sa région.

C’est la possibilité d’une autre relation entre les peuples en présence avec leurs atouts et leurs richesses.

Et, c’est l’intention de ce site d’y contribuer, pour une Paix authentique, équitable et durable.

Je n’y crois pas. Comment se fait-il que les israéliens descendants de la Shoah seraient devenus des génocidaires

Dans la foulée de la colonisation accélérée organisée par les Britanniques, la définition même du Foyer National Juif, puis du futur état « état juif pour les juifs » impose le premier défi : la démographie. Depuis, c’est la fuite en avant.

Pour y faire face, David Ben Gourion, le fondateur dudit état fait le choix du nettoyage ethnique des territoires sous son contrôle. Le 22 novembre 1948, il dicte le Commandement N° 40, ordonnant « Chassez, Expulsez, Tuez ».

Les milices sionistes organisent les massacres dans plus de cinquante localités.

Le couple Bronstein de l’organisation Decolonial, en font l’inventaire précis. Dans son film documentaire Tantura, le réalisateur israélien Alon Schwarz présente les nonagénaires auteurs des tueries dans le village éponyme. Ces massacres et la propagande sioniste faite font fuir 800 000 Palestiniens vers l’est en Cisjordanie. Ceux de Yaffa et Haïfa ayant des moyens s’enfuient au Liban ou en Egypte. Les plus démunis dans les villes du sud notamment Ashkelon et Ashdod s’entassent dans des camps sur le territoire de Gaza. C’est à la frontière avec l’Egypte.

Les accords de Paix signés à Oslo sont sabotés par l’implantation massive de colons illégaux en Cisjordanie (800 000 en 15 ans). Le territoire de Gaza, une fois libéré des colons sionistes, devient une prison à « ciel ouvert ». L’eau, l’électricité, le réseau internet, le téléphone, le ravitaillement est sous contrôle d’Israël.

Le terrorisme dans les villes israéliennes et les soulèvements des Palestiniens se multiplient en Cisjordanie et à Gaza. La répression israélienne est terrible avec une succession d’opérations de plus en plus destructrices (2004-9-14). Pour sa sécurité, Israël construit un mur, multiplie les checkpoints rendant ainsi la vie impossible pour les Palestiniens. Les patrons successifs du Shin Beth ont beau avertir sur l’impasse de la stratégie de colonisation illégale, d’apartheid et de nettoyage ethnique, rien ne change.

La fuite en avant se poursuit. L’israélien moyen ne connaît pas le Palestinien sauf dans le filtre de la propagande qui déshumanise le Palestinien.

Le 10 octobre 2023, le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, a déclaré que les Palestiniens sont « des animaux humains ».

C’est le déclenchement du génocide. En moins de trois semaines, Israël jette 35 000 tonnes de bombe sur Gaza, soit l’équivalent de trois bombes atomique Hiroshima.

On parle aujourd’hui de colonisation, mais quand est-ce qu’elle a commencé

En 1917, Lord Balfour, antisémite notoire craint de voir débarquer des centaines de milliers de juifs fuyant les pogroms en Europe centrale et Europe de l’est.

Il se raccroche au mouvement sioniste qui cherchait « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Balfour les oriente vers la Palestine, sous mandat Britannique.

Balfour nomme Ronald Storrs, gouverneur de Jérusalem, responsable du plan de colonisation.

Storrs s’exécute sur le modèle de la colonisation de l’Irlande du Nord par les Anglais. En 1937, il dévoile sa stratégie dans son livre « Orientations »[1] :

“… FORMING FOR ENGLAND A LITTLE LOYAL JEWISH ULSTER IN A SEA POTENTIALLY HOSTILE ARABISM …”

C’est ainsi que Storrs fait passer le taux de la population juive en Palestine d’environ 8% à 33% entre 1920 et 1940. C’était avant la Shoah.

[1] Orientations. Ronald Storrs. 1937, Ivor Nicholson & Watson Limited – London

C’est compliqué ton histoire. Peux-tu me donner les 5-7 évènements majeurs

En faisant un sondage sur LinkedIn, j’ai proposé aux abonnés de choisir parmi les dates ci-après : 597 av J.-C., 1892, 1917, 1921, 1929, 1932, 1936, 1947, 1948, 1949, 1956, 1967, 1978, 1982, 1987, 1988, 1993, 1996, 2000, 2006, 2008, 2014, 2023, 2024

Le résultat a révélé des narratifs différents pour le même drame.

 

Pour ma part, parmi les cinq dates, il y aura celle relative à,

  • 1892, l’erreur structurelle du sionisme « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ».

  • Le 2 novembre 1917, la colonisation. La déclaration Balfour donne le feu vert aux idéologues sionistes et leurs financiers. C’est le déclenchement de la colonisation sioniste en Palestine. C’est le commandant Ronald Storrs qui mène le plan britannique de colonisation juive de la Palestine: « A little loyal Jewish Ulster in Palestine »

  • Le 29 novembre 1947, la base de l’injustice structurelle, la mise à l’écart du plan à un état et le vote pour un plan à deux états. Le plan à un état, assujetti à un référendum pour la gouvernance donnait l’avantage aux Palestiniens, démographie oblige. Les sionistes font pression et obtiennent que les Britanniques en charge du mandat sur la Palestine et sur la transition, ne présentent à l’ONU qu’un seul plan, celui du partage en deux-états. Qui voudrait croire que les Palestiniens acceptent une telle usurpation. Ils refusent donc ce plan. Un an plus tard, les Israéliens chassent 800 000 Palestiniens de chez eux et annexent au passage des localités normalement prévues pour rester Palestinienne. Par exemple la ville à majorité Palestinienne BirSabaa, qui devient Beer-Sheva.

  • Le 22 novembre 1948, le texte génocidaire. Il s’agit du Commandement N°40, dicté par Ben Gourion le 22/11/1948 ordonnant « Chassez, Expulsez, Tuez ». Illa Pappé israélien en a sauvegardé les archives.

  •  Le 3 mai 1989, l’abandon par Yasser Arafat de la charte de l’OLP-Fath. Cette charte portait la vision ambitieuse et bénéfique d’un état laïc et équitable pour tous ses citoyens. Il a lâché ce superbe projet pour obtenir en échange : de l’argent et la promesse d’un Etat Palestinien. A la suite de ces rencontres avec François Mitterrand et Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, à la télévision, Arafat lâche le mot « caduque » à propos de ladite charte. Il le fait dans une petite phrase en français, une langue qu’il parle un peu.  Dans ses négociations ultérieures, ce valeureux chef de la résistance Palestinienne aurait même omis de demander l’abrogation du susmentionné commandement N°40.

LE CONTENU DU LIVRE

L’ouvrage comporte 290 pages avec 110 illustrations en couleur (cartes, courbes, photos).

    

Au début du livre je présente 27 affirmations courantes que je traite à la fin, exemples ci-dessus. Cela permet à chacun de vérifier sa grille de lecture.

Dans la première partie sur quatre, je fais des révélations personnelles et je livre des témoignages d’acteurs directement concernés. Les témoignages de la Diaspora Palestinienne sont présentés à la fin du livre.

Appuyé sur 180 références historiques, sociologiques, économiques, scientifiques, je procède à un diagnostic pour,

  • Décoder le mécanisme millénaire du rejet.

  • Faire l’inventaire des atouts, des ressources et des leviers disponibles.

  • Présenter une démarche de transformation opérationnelle éprouvée « out of the Box ».

LES DEUX PRÉFACIERS

Le 1er préfacier : Anwar Abu Eisheh est un Palestinien, Dr en Droit Civil. Il co rédige le Code Civil Palestinien. Ex-ministre de la Culture de l’Autorité Palestinienne, il initie en 2007 la campagne pour l’inscription réussie d’Hébron au patrimoine mondial de l’Unesco. Aujourd’hui, il anime l’Association d’échanges Culturels Hébron-France.

Le 2nd préfacier : Bernard Hacker, Lillois, est consultant international en dynamique des changements. Son grand-père, juif Roumain s’était réfugié en France en 1914 fuyant les pogroms soviétiques. Trahi par un collègue médecin, il se retrouve dans le convoi #63 pour être gazé à Auschwitz.

LA DISPONIBILITE DU LIVRE

La livraison se fait en moins de trois jours pour une commande passée directement chez le diffuseur : cliquer ici

Pour ceux qui préfèrent leurs canaux habituels, ce livre-outil est disponible chez votre libraire via le diffuseur susmentionnée et sur vos plateformes habituelles (Amazon, Cultura, Decitre, Fnac, Fnac.be, etc.)

Pour les Parisiens et les franciliens, le livre est disponible en rayon à l’Institut du Monde Arabe.

 

QUELLE SUITE AU LIVRE ?

Dans une perspective opérationnelle, suite à l’impression du livre, j’ai publié dix-neuf chroniques sur ce blog, voir en annexe ci-dessous.

Elles contiennent des révélations par les historiens israéliens de la nouvelle génération, des initiatives et des outils complémentaires à ceux du livre. C’est une invitation à se rendre utile en échangeant et en ajustant les approches.

Pour consulter et commenter les chroniques, cliquer ici 

Merci

AP Boulad, auteur du susdit livre-outil

ANNEXE

La liste ci-dessous va de la plus récente à la pplus ancienne.

  1. Gaza, Demande d’arrêt du jumelage Antibes – Eilat

  2. Gaza, La feuille de route pour Isaac Herzog Président d’Israël

  3. Gaza, Eradication des enfants

  4. Gaza, Des questions non posées

  5. Gaza, Déficience constitutive en Israël

  6. Gaza, Le culte de l’impasse du sionisme

  7. Gaza, Le sionisme dans la spirale de l’échec

  8. Gaza, Sionisme – La fascination du pire

  9. Gaza, Le bruit d’une porte … Puis rien.

  10. Gaza, Le port provisoire humanitaire américain, chewing-gum ou Coca Cola ?

  11. Gaza, France … écoute les sept colères de ta jeunesse !

  12. Gaza, Lettre ouverte à Yves Thréard – Le Figaro

  13. Gaza, France … Lève-toi et marche !

  14. Gaza, Quel type de bande a créé la bande de Gaza ?

  15. Gaza, Lettre ouverte au Président de la République – Emmanuel Macron

  16. Gaza, D’un « lieu sans porte », l’ultime libération de Walid Daqqa

  17. Gaza, Les briques fatales du sionisme – Déconstruire pour un nouvel horizon

  18. Gaza, Le choix – Lettre ouverte à Ofer Bronchtein conseiller auprès du Pdt Macron

  19. Gaza, 1956 le constat du général Moshe Dayan

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