On en est arrivé là parce qu’il y a la guerre et toutes ses horreurs en termes de traumatismes : balistiques avec les plaies par balles, écrasement par effondrement d’habitations sur les civils lors de bombardements,
En cas de plaie, il y a un risque de surinfection, qui si elle est négligée s’étend voire ne répond plus aux antibiotiques et présente un risque mortel par septicémie, notamment avec des germes qu’on appelle anaérobie, qui donnent des gangrènes gazeuses. Plus tôt les plaies sont traitées par un simple parement chirurgical, pansements, soins locaux avec antiseptiques, plus ou moins antibiotiques, et moins elles sont à risque de complication.
Ici il y a le problème du manque de structures de soins, mais aussi la difficulté d’y accéder, c’est à dire que le trajet en lui-même pour aller se faire soigner est dangereux, et par conséquent les victimes attendent avant de se faire soigner.
A un certain stade, il faut amputer pour limiter l’extension de l’infection et espérer sauver la vie. Dans quelle mesure il y a eu des amputations un peu trop préventives, qui auraient pu être évitées, il est très difficile de le savoir.
La médecine militaire avait décrit çà, la nécessité de soins précoces : la théorie de médecine de guerre dite « chirurgie de l’avant » et décrite par Larrey[1], chirurgien de Napoléon : au plus tôt les lésions étaient traitées sur le champ de bataille ou à proximité immédiate, et meilleur était le pronostic et donc le rétablissement de soldats en état de combattre à nouveau.
Dans quelle mesure les Palestiniens ont eu accès à des premiers soins de traumatologie, en dispensaires, en hôpital ou par la débrouille et l’entraide avec des gens formés à des soins infirmiers sur le tas, qui ont permis d’éviter des complications graves et/ou des amputations, c’est difficile de savoir.
Les brûlures liées aux incendies et aux explosions de combustibles font partie des lésions difficiles à soigner. En France ont été développées des unités de soins pour « grands brûlés ». La peau ne fait plus son office de barrière de protection vis à vis des agressions extérieures, en particulier des infections. La principale complication est la surinfection.
[1] Dominique-Jean Larrey ou la providence du soldat, JV Shaal et al, 2010, Reanoxyo



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